En avril 2009, devant ses homologues latino-américains, le président américain Barack Obama déclarait : « Nous devons apprendre les leçons de l’histoire [pour] promouvoir la paix. » L’attitude de Washington lors du récent coup d’Etat au Honduras indique que l’ère des interventions des Etats-Unis en Amérique latine n’est cependant pas révolue. Parfois selon des modalités inattendues.
Outre la « carotte » économique et le « gros bâton » de l’intervention militaire (auquel le récent coup d’Etat au Honduras vient d’offrir un bain de jouvence imprévu), les Etats-Unis ne manquent pas d’idées pour contenir les velléités émancipatrices de leurs voisins du Sud. L’une des méthodes consiste à soutenir les revendications indépendantistes d’élites locales dont l’« identité » serait remise en cause par... les politiques de redistribution des gouvernements progressistes. Une stratégie utilisée au Nicaragua au début des années 1980 (1). Et, plus récemment, en Bolivie. (...)