
Tout le monde a déjà entendu parler des pesticides néonicotinoïdes et des risques qu’ils présentent pour les abeilles. En tant qu’insectes pollinisateurs, les abeilles sont un maillon indispensable de notre chaîne alimentaire : jusqu’à 75 % de notre alimentation dépend directement ou indirectement de la pollinisation. Nous devons impérativement protéger les pollinisateurs contre la menace des pesticides, notamment des pesticides néonicotinoïdes.
(...) Un danger plus grave qu’on ne l’imaginait
Depuis 2013, date d’entrée en vigueur de l’interdiction partielle, de nouvelles recherches ont été menées sur les néonicotinoïdes et leurs impacts. Greenpeace a demandé à l’université du Sussex, une institution scientifique reconnue pour son travail sur les pollinisateurs, d’établir une synthèse de ces recherches. Deux scientifiques indépendants ont ainsi analysé des centaines d’études et les ont compilées en un seul et même rapport. Ce rapport dresse un tableau de la situation bien inquiétant : les néonicotinoïdes représentent un grave danger non seulement pour les abeilles mellifères, mais aussi pour de nombreuses autres espèces animales, notamment de bourdons, de papillons, d’oiseaux et d’insectes aquatiques.
L’agriculture industrielle : une menace pour la biodiversité et l’environnement (...)
Brisons le cercle de la dépendance aux pesticides !
Le déclin des pollinisateurs n’est qu’un symptôme de l’échec de l’agriculture industrielle, qui aggrave la perte de biodiversité, détruit les zones de butinage et se dope aux produits chimiques toxiques. Les pollinisateurs sont régulièrement exposés aux insecticides, aux herbicides et aux fongicides. Le parlement français a interdit totalement les néonicotinoïdes à partir de 2018, avec des dérogations possibles jusqu’en 2020. Si nous voulons vraiment les protéger, il est temps d’agir au niveau européen : la Commission européenne doit interdire totalement les pesticides tueurs d’abeilles, en commençant par les trois néonicotinoïdes (l’imidaclopride, le clothianidine et le thiaméthoxame) pour lesquels on dispose du plus d’éléments scientifiques. Pour briser le cercle de notre dépendance aux pesticides chimiques de synthèse, nous devons nous tourner vers des alternatives écologiques.
L’agriculture écologique protège les pollinisateurs (...)