
Le candidat à la vice-présidence des USA au côté de Mitt Romney est un des anti-avortement les plus fervents. De quoi raviver les tensions.
Paul Ryan, désigné samedi par Mitt Romney comme candidat à la vice-présidence sur le ticket républicain, a tout pour s’attirer les foudres de la gauche et des féministes outre-Atlantique. Le credo de cet ultra-conservateur catholique, c’est la rigueur budgétaire qui implique de tailler dans les dépenses publiques. A commencer par les dépenses sociales. Celles des retraités sont particulièrement dans sa ligne de mire, mais les défenseurs des droits des femmes s’inquiètent tout autant de ses positions radicales. (...)
« Je suis aussi ’pro-life’ qu’on peut l’être », déclarait-il ainsi en 2010. « Tout candidat républicain à la vice-présidence se doit d’être anti-avortement, mais Ryan va encore plus loin. Pour lui, mettre un terme à une grossesse doit être illégal, même en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la santé de la mère », écrit la journaliste Michelle Goldberg. L’élu du Wisconsin est aussi cosignataire d’un projet de loi stipulant que la vie humaine commence dès la conception.
(...)
samedi 18 août, une grande marche (prévue de longue date) aura lieu dans la capitale, Washington, pour dénoncer la « guerre faite aux femmes », une critique récurrente à l’encontre du camp républicain. A l’appel de plusieurs organisations, ce rassemblement nommé « We are woman » mettra trois thèmes en avant : les droits reproductifs, l’égalité salariale, et « la nécessité d’un Equal Rights Amendment », un amendement à la Constitution « afin de sécuriser ces libertés ». Régulièrement déposé devant le Congrès, il n’a jamais été adopté. (...)