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L’ Humanité
PSA Aulnay, « Aidez-nous à tenir ! Aidez-nous à nous battre ! »
Article mis en ligne le 8 février 2013

Toute la semaine, l’Humanité est au coeur de l’usine de PSA Aulnay. Alors que la grève se poursuivait ce mercredi dans l’usine PSA d’Aulnay, la direction du constructeur automobile semble toujours plus disposée à la répression qu’à la négociation.

Loin d’être intimidés, les grévistes cherchent toujours à élargir le front de la solidarité extérieure.

Mercredi, les vigiles postés à l’entrée du parking ne rigolent plus. « Vous êtes journalistes ? Désolé, on a des consignes ». Finie la transparence, la direction de PSA, manifestement agacée de voir la grève s’éterniser et gagner des soutiens, a décidé de serrer la vis et de fermer les grilles. Même son de cloche à l’intérieur des ateliers. « Les chefs essaient de redémarrer la chaîne de temps en temps », rapporte Philippe Julien, secrétaire de la CGT dans l’usine. Une tentative de passage en force qui n’inquiète pas outre mesure les grévistes.

« Ca prouve qu’ils sont emmerdés ! », analyse sobrement le syndicaliste. La vigilance reste pourtant de mise (...)

une poignée de grévistes retrouvent quelques syndicalistes CGT de l’AP-HP (hôpitaux parisiens) devant la Pitié-Salpêtrière, tracts en main. « PSA ferme une usine, chez nous on ferme des lits. Dans les deux cas, quand on tue l’outil de travail, c’est des gens qu’on tue derrière », explique un cégétiste de l’hôpital, entre deux interpellations au personnel et aux visiteurs (...)

« Les gens voient la misère tous les jours à la télé, ils s’habituent », se désole Nabil, qui tente de leur faire comprendre que demain, c’est leur emploi qui sera menacé. (...)

«  Il y a une telle augmentation du chômage en France que tôt ou tard, on sera tous concernés. Et dans leur combat, la grève semble nécessaire. Je pense que la direction de PSA les montre comme des casseurs uniquement pour discréditer leur mouvement », explique Elisabeth, infirmière à la Pitié-Salpêtrière, après avoir glissé son obole. (...)


les tensions entre la direction de l’usine et les non-grévistes semblent s’accentuer dans les ateliers
, ceux-ci n’ayant pour beaucoup pas l’intention de jouer les briseurs de grève.

« La direction fait connerie sur connerie, elle risque de finir par mettre les non-grévistes vraiment en colère », estime Julien, espérant que cela pousse les indécis à les rejoindre dans le mouvement. La veille encore, PSA a envoyé un courrier aux grévistes jugeant leurs actions illicites et les menaçant de poursuites. Ce qui n’intimide toujours pas les ouvriers, qui se préparent à aller hurler leur colère aux oreilles de François Hollande (...)