
Les députés ont échangé, mercredi après-midi, à l’Assemblée nationale avec des spécialistes de la procréation. Un préambule au large débat sur la bioéthique prévu cet automne, avant la révision de la loi actuelle, au cours du premier semestre 2019.
Ce sera l’une des séquences-clés de la fin de l’année. Les députés plancheront sur la révision de la loi bioéthique, un processus qui devrait aboutir à l’adoption d’une nouvelle loi au cours du premier semestre, l’an prochain.
Génétique, greffes et neurosciences, big data et intelligence artificielle et procréation : ces sujets complexes de bioéthique ne manqueront pas de diviser le Parlement et, au-delà, la société.
La question de la procréation a été abordée mercredi à l’Assemblée. Les députés des commissions des lois et des affaires sociales ont pu échanger avec un médecin spécialiste (René Frydman, père du bébé-éprouvette) ainsi que des chercheurs et penseurs familiers de la question (la philosophe Sylviane Agacinski, les sociologues Dominique Mehl et Irène Théry, le psychanalyste Jean-Pierre Winter et la maître de conférences à l’université d’Évry, Aude Mirkovic, proche de la Manif pour tous).
Macron favorable à la PMA pour toutes, mais pas à la GPA
En France, la procréation médicalement assistée (PMA) est interdite pour les couples de même sexe et pour les femmes célibataires. Une situation qui devrait changer dans les prochains mois, Emmanuel Macron ayant indiqué qu’il était favorable à une PMA pour toutes.(...)
Quant à la gestation pour autrui (GPA) - le fait pour une femme (la "mère porteuse") de porter un enfant pour le compte d’un “couple de parents d’intention” avant de lui remettre après sa naissance -, est interdite sur notre sol et devrait le rester. (...)