
Les États, à une époque, pour financer leurs investissements, (salaires des fonctionnaires, routes, infrastructures, constructions d’écoles, d’hôpitaux, etc.), empruntaient à leur banque centrale sans intérêt et remboursaient au fur et à mesure, suivant l’activité économique du pays, notamment par le biais de l’impôt qui n’avait pas besoin d’être d’un niveau élevé. Naturellement, pour éviter les risques d’inflation dus à une dépense trop forte, les États se devaient de gérer correctement les finances de leurs pays respectifs, ce qui implique, pour le moins, des gens compétents aux commandes des gouvernements. Ceci induit un autre débat sur la compétence effective des politiciens actuels.
Mais depuis 1973, les États Unis, sous la pression du lobby bancaire, qui s’apparente plus à un coup d’Etat, ont décidé de laisser la création monétaire aux banquiers privés. Progressivement, le monde entier a suivi le mouvement. (Ce qui en dit long sur la puissance des banquiers.) De sorte que les pays, pour pouvoir financer leurs activités, devaient emprunter aux banquiers privés au lieu de solliciter leurs banques centrales, et bien entendu, avec intérêts. Ceci a été la première phase du mouvement.
Déjà cet événement était assez grave, car les États devaient rembourser plus qu’ils n’avaient emprunté. Mais cela était encore gérable malgré tout, avec une gestion rigoureuse. Mais le plus grave c’est que ces financiers, voyant arriver une manne abondante, se sont montrés de plus en plus gourmands. Ils ont commencé par spéculer sur les dettes des pays, ce qui a contribué à augmenter les intérêts des dettes. Ensuite les États ont été obligés d’emprunter plus pour pouvoir payer ces intérêts, ce qui au final a contribué à appauvrir ces mêmes États.
Logiquement, face à cette attaque délibérée des financiers, il aurait fallu prendre des mesures comme, par exemple, abroger les lois qui interdisaient à l’État d’emprunter sans intérêt à sa banque centrale. Mais ils n’en ont rien fait. Ce qui en dit long sur la crapulerie des politiciens complices des banquiers.
Mais les banquiers insatiables en voulaient plus. Alors ils ont commencé par créer des « instruments financiers » extrêmement complexes et jouer au casino boursier avec. Et comme tout casino, il y a eu inévitablement des pertes, et colossales. Du coup ils se sont tournés vers les États pour se faire refinancer. Ces derniers se sont à leur tour retournés vers d’autres institutions financières pour emprunter afin de renflouer les banques, et ainsi de suite. De sorte que toute la finance publique est littéralement vampirisée par ces banquiers crapuleux qui continuent de plus belle leur spéculation.
La différence maintenant c’est qu’en cas de besoin de finances, ce ne sont plus les États qui renflouent, ou du moins beaucoup moins, mais les grandes banques centrales comme la FED ou la BCE. Elles prêtent à 1% aux banquiers et ces derniers prêtent à des taux de 6 ou 7% aux États.
Mais c’est vraiment une course éperdue droit dans le mur. (...)