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Où en est la critique des médias ? (entretien avec la revue Mouvements)
Entretien publié sur le site de Mouvements et dans le n° 61 (janvier-mars 2010) de la revue imprimée, consacré à la critique des médias. Sous-titres d’Acrimed.
Article mis en ligne le 14 avril 2010
dernière modification le 13 avril 2010

..une critique effective des médias doit être une critique radicale, c’est-à-dire qui prend les choses à la racine, comme le dit Marx. Et pour nous, la racine, en ce qui concerne les médias, ce sont les formes d’appropriation des médias, les logiques économiques, politiques et sociales dont ils dépendent et dont dépendent les conditions de travail des journalistes, les formes et la hiérarchie de l’information, les modalités du débat médiatique, etc. Bref, l’ensemble des structures et des déterminations qui gouvernent, de façon diversifiée, l’orientation des médias et l’activité des journalistes. Et « critique » veut dire à la fois examen et contestation, très simplement. Cet examen et cette contestation nous les exerçons avec pour objectif de travailler à une transformation de l’ordre médiatique existant, de peser en faveur de cet objectif...

...Nous essayons de rendre légitime une critique « externe » des médias qui ne se soucie pas de plaire et de complaire. Et de jouer un rôle d’aiguillon. ...

...Les intervenants d’Acrimed, ainsi que ceux du Plan B ou du Monde diplomatique (qui concourent efficacement, dans des registres différents et différents du nôtre à la critique des médias), ont animé des centaines de débats publics, je dis bien des centaines, organisés par nous-mêmes ou en liaison avec des associations, notamment Attac ou les Amis du Monde diplomatique, des universités d’été, des formations politiques. Nous l’avons fait pour que la question des médias redevienne ce qu’elle avait cessé d’être : une question politique....

...Nous essayons de tirer parti, à égale dignité, des savoirs professionnels, des savoirs militants et des savoirs scientifiques. C’est notre originalité : ni syndicat de journalistes, ni association de contestataires, ni département du CNRS. Ou, plutôt, les trois à la fois…

...les forces politiques et le mouvement social dans leur ensemble (il y a bien sûr des exceptions) cèdent au pouvoir d’intimidation des médias, c’est-à-dire à l’idée selon laquelle la médiatisation est l’élément décisif, en toutes circonstances, pour faire connaître ses idées, ses luttes et ses propositions ; or c’est le cas parfois mais pas toujours. Et surtout ça l’est beaucoup moins souvent qu’on le dit ...

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