
(...) Avec l’Association de défense des droits des étrangers (ADDE), et le Syndicat des avocats de France (SAF), qui ont organisé une mission d’observation d’avocat.es à Mayotte, ainsi que la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et les Amoureux au ban public (ABP), le Gisti appelle les autorités à faire cesser l’escalade de la violence qui « ne peut que conduire à des conséquences tragiques ».
On trouvera ici un fil d’info qui permet de suivre quotidiennement le déroulement de l’opération Wuambushu.
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22 mai 2023
« Opération Wuambushu, mais où est la gauche ? », Libération, 22/05
« À Mayotte, une justice débordée et inquiète des effets de l’opération Wuambushu », Mediapart, 22/05
« Alors que le vaste projet de décasage et d’expulsions massives vers les Comores s’est accéléré ce lundi matin, parole au monde judiciaire de l’île, qui raconte ses craintes et dit combien il se sent “délaissé” ».
Reprise des démolitions ce 22 mai :
- « L’opération “Wuambushu” démarre après un mois de suspension », Le Monde, 22/05
- « Les pelleteuses à l’œuvre à Mayotte pour démolir un vaste bidonville dans le cadre de “Wuambushu” », RFI, 22/05
Le préfet de Mayotte se félicite : « C’est 162 bâtiments insalubres qu’on démolit aujourd’hui, ça fait partie de la politique que l’État mène pour lutter contre l’habitat indigne à Mayotte. »
- « “La démolition systématique n’est pas forcément la bonne réponse”, regrette l’association Droit au logement (Dal) », France Info, 22/05
- « Gérald Darmanin “fait à Mayotte ce qu’il voudrait faire en métropole avec ses mesures sur l’immigration”, dénonce la LDH », France Info, 22/05
- « Mayotte : opération Wuambushu en cours », France 24, 22/05
En images (voir la vidéo). Le journaliste précise : « On parle de “reloger”, mais ce n’est pas du relogement définitif, ce sont des abris provisoires, ça va de 21 jours à 3 mois selon le statut de la personne, et à condition qu’elle soit en situation régulière ou de nationalité française. Il ne s’agit pas d’un relogement définitif de cette population. »
- D’après le ministère de l’Intérieur et de l’ Outre-mer, « il a été proposé à chaque famille un relogement digne et un accompagnement social par l’État et les associations. »
En charge de la « résorption de l’habitat illégal, construction de logement sociaux » au sein de la préfecture de Mayotte, Mme Psylvia Dewas explique depuis la permanence sociale mise en place au sein de la mairie de Koungou sur le compte twitter du ministère (vidéo @Interieur_Gouv, 22/5) que les familles y sont accueillies par l’ACFAV, association chargée des enquêtes sociales pour le compte du préfet pour le quartier de Talus II.
Elle ajoute : « Au moment où je vous parle, on a 40 familles qui ont déjà été hébergées ou relogées, soit à peu près 200 personnes, et ce matin, sur la permanence, 6 familles supplémentaires se sont présentées : une vingtaine de personnes. Donc on sera à plus de 50 % des habitants de Talus II qui auront accepté d’hébergement ou de relogement [...] et parmi les dispositifs qui existent pour cette opération, nous avons 30 maisons qui ont été construites et qui sont gérées par l’association Soliha. Ces familles y sont logées pour une durée de 18 mois dans le cadre d’un dispositif d’intermédiaition locative. Cela peut être renouvelé si c’est nécessaire mais elles sont accompagnées pendant ces dix-huit mois pour pouvoir accéder à terme à un relogement... »