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On nous prend pour des lapins crétins (bis)
par Michel Koutouzis lundi 11 février 2013
Article mis en ligne le 11 février 2013

Il y a donc de la viande chevaline non déclarée dans les plats cuisinés de Findus. Oh mon dieu ! Quelle catastrophe. La presse, le gouvernement, les instances européennes, le démiurge lui-même s’en mêlent, clamant leur indignation.

Comme si les règles de l’OMC, les propositions de l’OMS, les directives de la Commission, les dictats du FMI, les décisions des gouvernements n’y étaient pour rien.

Comme si, l’organisation du travail, les délocalisations, la sous-traitance effrénée, les mécanismes de standardisation, de labellisation et des « made in » n’avaient pas justement comme objectif de faire perdre toute trace, du moins pour le consommateur, de l’historique d’un produit.

Comme si, les décisions du Conseil - prises en catimini - qui font passer le médicament de la « santé » au « commerce », celles qui identifient comme européen n’importe quel produit dont l’empaquetage se fait souvent dans les régions ultrapériphériques européennes mais qui est fabriqué en Ukraine, en Moldavie, en Chine, en Inde, au Maroc et autres paradis de l’éthique industrielle n’y était pour rien aussi.

Comme si, les décisions qui ont « libéralisé » le e-commerce, même pour les produits « sensibles », celles qui ont détruit le commerce de proximité au profit des mastodontes de la distribution, celles qui ont transformé les salariés en consommateurs de préfabriqué de tout genre, celles qui, sous prétexte de « gestion saine de l’Etat », ont détruit des milliers d’emplois dans les services de contrôle, celles qui permettent que les intéressés « conseillent » les décideurs législatifs, n’y sont pour rien non plus.

Comme si, certains montages financiers, comme le one purpose companies ne permettent pas, justement, le « mélange » du vrai et du faux, du légal et de l’illégal, du dit et du non-dit au sein de lots venant d’horizons aussi lointains que non identifiables en un temps record. Le consommateur ne percevant que la partie étalée au supermarché, chez son concessionnaire ou en pharmacie labélisé « promotion du siècle ». (...)