
Les baleiniers japonais qui attendent l’été austral pour partir, début décembre, pour trois mois de chasse au cétacé dans les mers du Sud n’ont qu’à bien se tenir. La Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) s’apprête à lancer à leurs trousses son nouveau vaisseau amiral, le flambant neuf et ultra-rapide patrouilleur Ocean-Warrior, avec l’ambition affichée de mettre un point final à leur activité illégale.
« Ocean-Warrior est l’arme qui nous manquait depuis dix ans, se réjouit Alex Cornelissen, 48 ans, capitaine et directeur exécutif de Sea Shepherd Global, la branche internationale de l’organisation de protection de la vie sous-marine basée à Amsterdam. Nous disposons désormais d’un navire plus rapide que n’importe quel bateau de braconnage en haute mer. Nous pourrons les suivre partout, voire leur fausser compagnie s’ils deviennent trop agressifs. »
(...) Avec son pavillon à tête de mort, trident et houlette de berger hissé haut, c’est le premier bateau jamais construit par Sea Shepherd qui dispose d’une flotte totale de huit unités. Long de 54 m, ce bâtiment en aluminium à l’étrave effilée évoque les navires de guerre. Il a été construit sur le modèle des ravitailleurs de plates-formes pétrolières pour 8,3 millions d’euros, grâce à un financement de loterie nationale néerlandaise qui reverse une partie de ses recettes à des associations de protection de l’environnement. (...)
Ocean-Warrior a levé l’ancre, lundi 3 octobre, après une semaine d’escale à Amsterdam occupée à des visites guidées destinées au public et aux médias. Il fait route directe vers Melbourne (Australie), qu’il devrait atteindre en cinq semaines afin de procéder aux derniers réglages nécessaires à cette onzième campagne de protection des baleines. L’opération a été baptisée « Némésis », du nom de la déesse grecque de la colère et du retour à l’équilibre.