
Alors que la période des semis se rapproche, les associations anti-OGM ont demandé aux entreprises qui commercialisent des semences de clarifier leur intention. En attendant l’interdiction de culture promise par le gouvernement, l’inquiétude gagne.
Le gouvernement français a adressé le 20 février dernier une note à la Commission européenne pour lui demander de suspendre d’urgence l’autorisation de mise en culture des semences de maïs transgénique MON810 dans l’Union européenne. Il a par ailleurs indiqué qu’il envisageait d’adopter, en raison de la proximité des semis (fin février-début mars pour les semis précoces) une mesure conservatoire visant à interdire "temporairement" la culture du maïs MON810 sur le territoire national. Une consultation du public a été ouverte à ce sujet jusqu’au 6 mars.
En attendant, les associations anti-OGM ont décidé de mettre la pression. La Direction régionale de l’alimentation, l’agriculture et la forêt (Draaf) à Toulouse, a ainsi été occupée par plusieurs dizaines d’opposants pour exiger l’interdiction immédiate du MON810. Les associations ont également envoyé une lettre ouverte aux sociétés faisant négoce de semences agricoles en France. Elles demandent à ces entreprises de "clarifier leurs intentions concernant la commercialisation de semences de maïs Mon 810 en vue des semis du printemps 2012." (...)