
Le 5 décembre, Greenpeace a voulu dénoncer les manquements de la sécurité des sites nucléaires français. Des militants se sont introduits sur plusieurs sites nucléaires, notamment à Nogent sur Seine et Cruas, où ils ont pu rester cachés plusieurs heures. Cette présence non-violente au cœur même des installations nucléaires françaises a prouvé leur extrême vulnérabilité.
Greenpeace a joué son rôle de lanceur d’alerte pour informer les Français sur les lacunes de l’audit commandité par le gouvernement. (...)
Parmi les neuf activistes de Greenpeace qui se sont introduits dans la centrale de Nogent, six femmes et trois hommes, âgés de 22 à 60 ans. Ils ont franchi successivement trois enceintes de sécurité en 15 minutes pour atteindre l’un des réacteurs. Ces citoyens ordinaires ont choisi de s’engager individuellement par des méthodes d’action non violentes afin de démontrer que le nucléaire sûr n’existe pas.
Le juge des Libertés du tribunal de grande instance de Troyes a confirmé la mise sous contrôle judiciaire des 9 activistes de Greenpeace qui se sont introduits à l’intérieur de la centrale de Nogent-sur-Seine. Les militants ont l’interdiction de se parler entre eux et de s’approcher d’une centrale nucléaire à moins d’un kilomètre. Le contrôle judiciaire s’étend jusqu’au 20 janvier 2012, date de l’audience. Ils sont mis en examen pour violation de domicile et dégradation en réunion et risquent chacun jusqu’à trois ans de prison ferme et 7 500 euros d’amende. Pour les militants présents à Cruas, le procès aura lieu le 24 janvier, avec les mêmes mesures de contrôles judiciaires, assortis d’une obligation de pointer deux fois par semaine dans un commissariat ou une gendarmerie proche de leur lieu de résidence, ainsi qu’une interdiction de sortie du territoire. (...)