
Le 5 décembre 2011, onze militants Greenpeace se sont introduits sur les sites nucléaires de Nogent-sur-Seine et du Cruas démontrant ainsi les terribles lacunes de la sécurité nucléaire en France. Les “9 de Nogent” seront jugés le 20 janvier au tribunal de Troyes (Aube), et les “2 de Cruas”, le 24 janvier à Privas (Ardèche).
Parmi les neuf activistes qui sont entrés dans la centrale de Nogent, six femmes et trois hommes, âgés de 22 à 60 ans. Le 5 décembre, en à peine 15 minutes, ils ont franchi trois enceintes et réussi à atteindre l’un des réacteurs. Suite à cette action, ils ont été mis en examen pour violation de domicile et dégradation grave en réunion d’un bien d’utilité publique et, pour certains, refus de prélèvement d’ADN. Ils risquent chacun jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende, et sont soumis, jusqu’à leur procès, à des mesures de contrôle judiciaire.
Le même jour, deux militants sont, eux, restés plus de quatorze heures, présents à l’intérieur du périmètre sécurisé de la centrale de Cruas. Ils sont eux aussi poursuivis, et doivent se soumettre aux mêmes mesures de contrôles judiciaires, assorties d’une interdiction de sortie du territoire et d’une obligation de pointer deux fois par semaine dans un commissariat ou une gendarmerie proche de leur lieu de résidence.
Le 5 décembre, ces onze citoyens ordinaires ont pris la parole et ont choisi l’action, dans un débat sur le nucléaire qui reste verrouillé. (...)