
L’Union européenne a sanctionné lundi le ministre iranien de l’Intérieur, Ahmad Vahidi, ainsi que 28 autres personnalités et trois entités qu’elle juge responsables de "graves violations des droits de l’homme" dans le pays, en lien avec les manifestations déclenchées par la mort de la jeune Mahsa Amini.
Les ministres des affaires étrangères de l’UE ont officiellement approuvé les sanctions lors d’une réunion du Conseil qui s’est tenue à Bruxelles. La décision a ensuite été publiée au Journal officiel de l’UE pour permettre leur entrée en vigueur.
Il s’agit de la deuxième liste de sanctions approuvée par l’UE en rapport avec la mort de Mahsa Amini, décédée le 16 septembre dernier en garde à vue, après avoir été arrêtée par la police des mœurs de Téhéran.
Les sanctions comprennent une interdiction d’entrée sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs que ces personnes ou entités pourraient avoir dans l’UE.
Dans sa décision d’aujourd’hui, l’UE fait valoir que M. Vahidi, en tant que ministre de l’Intérieur, est également responsable des forces de sécurité iraniennes, qui se sont livrées à "de nombreux cas de violations flagrantes et graves des droits de l’homme". (...)
Selon l’ONG Iran Human Rights, la répression des manifestations a déjà fait au moins 326 victimes. Et une première peine de mort a été prononcé contre un manifestant ce dimanche.