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« Nous devons sauver les citoyens et non pas les banques »
Article mis en ligne le 4 mai 2014

Le seul candidat immigré de la liste “Podemos” aux prochaines élections européennes.

Combattant reconnu des droits de l’homme, pendant le régime de Fujimori il a été condamné par un tribunal militaire sans visage à vingt ans de prison, il a eu un rôle de premier plan en tant que porte-parole de la "Plate-forme 0,7" pour allouer 0,7 pour cent du PIB à des programmes de coopération et de lutte contre la faim et la pauvreté.

Interview de Pepe Mejia par Adela Zamudio

(...) Podemos est un projet qui vise à recueillir toute la colère causée par les banques, leurs agents et leurs complices, les politiciens corrompus du PSOE et du Parti Populaire principalement, et articuler une force politique pour gagner la majorité sociale pour évincer les responsables de cette fraude qu’on veut nous vendre comme crise. D’autre part, Podemos est un espace pour expérimenter des embryons de pouvoir populaire à travers les cercles. Nous sommes plus de trois cents et c’est la plus grande force de ce projet qui a suscité tant d’espoirs (...)

Quelles sont les idées fortes et les propositions de Podemos pour les élections européennes ?

Réponse. En premier lieu, sauver les citoyens et non pas les banques. Abroger les décrets lois de la réforme du travail qui nous conduisent à la faim et à la misère. Des salaires et des retraites dignes, l’audit citoyen de la dette publique et privée. Nous nous concentrons sur la mise en œuvre de la taxe Tobin sur les transactions financières et le renforcement des sanctions contre les infractions fiscales. Nous nous proposons de surveiller et de limiter les activités des groupes de pression et de défendre la liberté d’expression, de réunion, de manifestation et de participation populaire, de défendre les droits des homosexuels, lesbiennes, transexuels, bisexuels et intersexuels.

Question. Quelle est votre position sur l’avortement ?

Réponse. Je soutiens le droit de décider de notre propre corps, de protéger les droits sexuels et de reproduction et d’assurer la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale pour les femmes comme pour les hommes. (...)

Quelles sont vos propositions en matière d’immigration ?

Réponse. Nous sommes toujours traités comme une main d’œuvre pas chère et sans droits. Nous demandons la reconnaissance de nos droits et l’abrogation des lois contre l’immigration, la fermeture des centres de rétention des étrangers (CIE), la suppression des programmes Frontex contre l’émigration et la suppression de la directive de la honte. Nous demandons la suppression des clôtures de Ceuta et Melilla. Nous luttons contre les entreprises qui profitent de notre situation et nous exploitent comme des esclaves. Nous disons que la résidence ne dépend pas de notre revenu. La citoyenneté, notre citoyenneté, n’est pas à vendre. Nous demandons la liberté de circulation et le droit de vote où nous vivons et travaillons, sans contrepartie. (...)

. Comment êtes-vous organisés ?

Réponse. Nous sommes organisés en cercles territoriaux et sectoriels. Il y a des cercles de la santé, de l’immigration et dans les districts, les quartiers et les villes. Nous sommes en train d’organiser les coordinations au niveau régional. À Madrid, nous réunissons tous les porte-paroles des cercles chaque semaine et nos cercles, véritables embryons de pouvoir populaire, chaque semaine dans certains cas, ou comme chaque cercle le décide. Des commissions de travail ont été créées en fonction des besoins. Nous suivons le critère de l’horizontalité et de la participation. Il y a beaucoup d’autonomie et petit à petit nous réalisons « tout le pouvoir aux cercles ».