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Le Monde
« Nous devons prévenir la gabegie financière et l’absurdité écologique que serait la destruction de la tour Insee » + pétition
#ecologie #urgenceclimatique
Article mis en ligne le 22 juillet 2023

Alors que, de toutes parts, des voix autorisées s’élèvent pour prôner la réhabilitation plutôt que la destruction de la tour Insee à Malakoff, plus de cent personnalités des milieux de l’architecture, de la culture, des collectivités et de la politique en appellent, dans une tribune au « Monde », à l’arbitrage du président de la République.

Nous, citoyens soucieux des deniers publics et de la transition écologique, demandons solennellement au président de la République, auquel nous adressons une lettre ouverte signée par plus de cent personnalités, de mettre fin à un scandale économique doublé d’une aberration écologique.

Aux portes de Paris, à Malakoff (Hauts-de-Seine), les ministères sociaux ont prévu de se regrouper en s’implantant sur le terrain autrefois occupé par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), qui en est parti en 2015. Ce choix judicieux a été salué tant par les citoyens que par leurs élus.

Cependant, le ministère a choisi de détruire la tour construite en 1974 – voici moins de cinquante années – sur les plans des architectes Serge Lana et Denis Honegger. Cette œuvre patrimoniale en forme de tripode serait remplacée par une énorme barre en bordure du boulevard périphérique de même surface de bureaux que celle de la tour existante. (...)

Pour construire ce nouvel immeuble qui n’est pas conforme aux documents d’urbanisme de la ville, une modification du plan local d’urbanisme est obligatoire. Elle est contraire aux orientations écologiques de la ville et remet en cause la libre administration communale. Alors que, de toutes parts, des voix autorisées s’élèvent pour prôner la réhabilitation plutôt que la destruction, pourquoi jeter à la poubelle des surfaces viables pour reconstruire les mêmes surfaces ? (...)

Les bases de calcul de l’estimation du coût global de l’opération sont d’ailleurs contestables. En outre, selon les mêmes documents, le bilan carbone du projet du ministère est de 18 % à 24 % supérieur à celui d’une réhabilitation. Ainsi, en totale opposition avec ce que doit être leur mission, les ministères sociaux prennent l’option la plus onéreuse, avec un bâtiment surdimensionné ne correspondant plus aux pratiques de travail de l’après-pandémie.

Un soutien de plus de 18 000 signatures (...)

Pétition à signer ici