
Les partis dominant le Parlement européen ont refusé qu’une délégation de députés vienne enquêter sur place à Notre Dame des Landes.
D’autres rendez-vous de la bataille réglementaire s’annoncent, alors qu’une maison vient d’être occupée sur la ZAD.
Après le calme estival - et la fête des 3 et 4 août à Notre Dame des Landes -, la bataille du projet d’aéroport a repris aujourd’hui à Bruxelles : les parlementaires européens viennent de décider qu’ils n’enverraient pas plusieurs des leurs en délégation sur le terrain. Cette enquête, désignée dans le jargon communautaire comme une "fact finding visit" (visite de recherche de faits), aurait compris cinq députés. Ceux-ci auraient passé trois jours en France, d’abord pour rencontrer à Notre Dame des Landes les “pétitionnaires" - personnes ayant déposé une pétition à ce sujet auprès du Parlement européen en mars 2013 -, puis à Paris pour rencontrer les ministres concernés.
La décision a été prise jeudi 5 septembre par la Conférence des présidents des commissions. (...)
Cependant, la décision n’est pas définitive, et l’envoi d’une délégation parlementaire pourrait être rediscuté durant l’automne.
Rencontre avec le ministre le 10 septembre
Par ailleurs, les associations Acipa et Cédépa d’opposants au projet d’aéroport devraient rencontrer le ministre des Transports et le directeur de cabinet du ministre de l’Ecologie mardi 10 septembre. Elles souhaitent que Philippe Martin, le ministre de l’Ecologie, participe lui-même à ce rendez-vous.
Il s’agit de savoir s’il est possible de renouer un dialogue organisé par la préfecture de Loire-Atlantique. Les associations y mettent plusieurs conditions :
– que la rédaction du cahier des charges des études demandées par le ministère des transports en juillet sur l’optimisation et l’exposition au bruit de l’aéroport existant de Nantes-Atlantique soit transparente et discutée ;
– que pendant la poursuite de ces études, la situation en terme de travaux ou d’intervention étatique soit figée sur le terrain ;
– que les éléments détenus par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) ayant conduit à l’analyse coûts-bénéfice de l’enquête publique sur l’aéroport soient publiés, comme promis.
La bataille juridique continue au Parlement européen (...)