
Voilà qui est une surprise, et une bonne surprise qui va créer un débat voir une fracture au sein de la coalition de centre gauche en Norvège. Même si cette initiative sera difficile à mettre en application, elle est politiquement très intéressante. Elle ravive le débat sur le droit d’Asile en Norvège qui, depuis 2008 est beaucoup plus sévère avec les demandeurs d’asile et a considérablement augmenté le nombre d’expulsions.
Le conseil municipal de Trondheim a décidé de forcer la main du gouvernement pour qu’il change en profondeur sa politique d’immigration et les lois concernant le droit d’asile, en prenant quelques décisions locales très surprenantes : la majorité travailliste (Arbeiderpartiet) a fait voter dans la nuit de jeudi à vendredi un nouveau règlement permettant aux sans-papiers et aux demandeurs d’asile d’obtenir un permis de travail en attendant que leur cas soit traité.
Les sociaux-démocrates de Trondheim se mettent de fait en totale opposition avec la politique gouvernementale. « Nous voulons envoyer un signal fort aussi bien au gouvernement qu’à la droite conservatrice pour qu’ils repensent en profondeur la politique d’immigration et d’asile. Les Sans-papiers et les demandeurs d’asile ont des droits » a explique Rune Oslø, le chef du parti social-démocrate à Tronheim. « Ils doivent pouvoir avoir un emploi, payer des impôts et des charges sociales, continu-t-il, avoir un accès aux prestations, pouvoir se débrouiller seuls. Il s’agit de dignité. Cela signifie aussi qu’ils vont contribuer à la communauté ». (...) Wikio