
Ce week-end, dans près d’une trentaine de villes de métropole, de Martinique et de la Réunion, des militants et militantes de Greenpeace France se sont mobilisés pour demander aux supermarchés d’agir pour un étiquetage obligatoire des produits contenant des nouveaux OGM.
Les industriels de l’agro-alimentaire ont l’obligation d’informer les consommatrices et consommateurs de la présence d’OGM (anciens ou nouveaux) dans leurs produits. Demain, cela pourrait ne plus être le cas pour les nouveaux OGM. Pourtant, ce n’est pas aux lobbies de l’agro-industrie de décider ce que nous mangeons !
Pourquoi l’étiquetage ne serait-il plus obligatoire à l’avenir ?
Aujourd’hui, la culture d’OGM à usage commercial est interdite en France. Cependant, il est possible d’importer des OGM mais les industriels ont l’obligation d’informer les consommateurs en étiquetant les produits en contenant.
Avec l’arrivée de nouvelles techniques de modification du génome, appelées NBT (“new breeding techniques”), les industriels tentent un nouveau tour de passe-passe : ils voudraient que les nouveaux OGM produits via ces techniques ne soient pas considérés comme des OGM et échappent à la réglementation en vigueur. Par conséquent l’étiquetage ne serait plus obligatoire pour les produits contenant des nouveaux OGM.
De nouveaux OGM peut-être dans vos assiettes
Des nouveaux OGM pourraient à l’avenir s’immiscer dans les rayons des supermarchés sans que nous le sachions. Les produits labellisés bio pourraient également être concernés, même si la FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique) s’oppose ouvertement aux nouveaux OGM. C’est pourquoi nous demandons que les produits soient obligatoirement étiquetés ! (...)
Les « nouveaux OGM », que les semenciers essayent de déguiser, ne sont pas très différents des OGM « classiques ». Ce sont des plantes fabriquées, artificielles, qui font courir de nombreux risques aux paysans, aux populations et à la biodiversité dans son ensemble. (Confédération Paysanne)