
150 personnes, dont près de 70 enfants, occupent par nécessité des pavillons vacants de la Cité de l’air à Athis Mons, à proximité de l’aéroport d’Orly. Ces maisons, vides depuis plus de 6 ans, et appartenant à l’aviation civile (DGAC-service de l’Etat) ont en effet été progressivement investies depuis mars 2015 par des sans logis, en majorité des familles avec enfants, réfugiés syriens mais aussi d’Europe ou du Maghreb.
Une partie des habitants est menacée d’expulsion sans relogement à la suite d’un jugement de novembre 2015. Organisés en collectif, les habitants ont fait appel au DAL pour se défendre. Ils ont pris soin d’entretenir ce petit village cosmopolite, faisant face à la posture stigmatisante prise par la Mairie à leur égard, qui refuse toujours de scolariser la grande majorité des enfants malgré les obligations lui incombant.
Durant l’été 2017, la menace d’expulsion se faisant pressante, le collectif se mobilise et mène des actions collectives pour interpeller la préfecture de l’Essonne et le ministère du logement sur la situation. Interpellée par les syndicats enseignants, la Direction des Services de l’Education Nationale a convenu que la scolarisation des enfants était un droit, même si des postes supplémentaires devaient être créés, et que la mairie d’Athis Mons devrait se soumettre à l’injonction éventuelle de la préfecture.
Le 7 septembre dernier nous décidons de créer un comité de soutien regroupant des associations et syndicats enseignants dans le but de soutenir les habitants et d’agir pour le respect de leurs droits en demandant :
l’arrêt de l’expulsion et le maintien dans les lieux en attendant un relogement pérenne
la scolarisation à proximité pour tous les enfants en âge de l’être
la réquisition par l’Etat des pavillons vacants pour héberger les sans logis, avec ou sans papiers
Un toit pour apprendre c’est un droit !!