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sauvons la forêt
Non à l’accaparement de terres pour le sucre de l’UE ! Pétition
Article mis en ligne le 10 septembre 2015

Le sucre est la nouvelle plaie du Cambodge. Exporté pour des millions d’euros vers l’Europe, il a déjà provoqué la destruction des forêts et l’accaparement des terres de 12.000 personnes. Demandons à l’UE de ne plus importer de sucre cultivé sur des terres spoliées.

Les soldats du bataillon 313 « ont tout brûlé, même le riz dans les champs. Ils ont détruit nos maisons » raconte la paysanne Yoeung Kheung dans le documentaire allemand Landraub (accaparement des terres). Le groupe armé venait de „libérer“ de l’espace pour les plantations de la Phnom Penh Sugar, une entreprise sucrière dont les cultures s’étendent sur 20 000 hectares.

Les villageois expulsés vivent à la marge dans des huttes de fortune en bambou. Condamnés à la misère, ils n’ont souvent d’autre choix que de travailler dans les plantations sur les parcelles qu’ils ont perdu. Pour environ 2,50 euros par jour. Même les enfants doivent participer au dur labeur. « Nous avons à peine de quoi manger » témoigne l’octogénaire Yiey Loeum.

Le drame de ces familles est dû à l’attractivité du sucre cambodgien pour l’Europe. Afin de stimuler l’économie dans les pays les plus pauvres, l’Union européenne a mis en place l’accord « Tout sauf les armes ». Conséquence, les droits de douane sur les importations en provenance du Cambodge ont été supprimés. Pour les hommes d’affaires, cette mesure a été une veritable invitation à s’accaparer des terres pour les convertir en plantations.

La canne à sucre n’était pas cultivée au Cambodge en 2008. Aujourd’hui, ses cultures s’étendent sur plus de 100 000 hectares. Forêts et zones protégées sont détruites. Il n’y a plus de places pour des milliers de paysans et leur famille.

Des pourparlers ont lieu depuis juin entre l’UE et le gouvernement cambodgien afin d’indemniser les familles. Même si l’UE ne s’attaque pas à la cause du problème, elle reconnait enfin son existence.

Demandons à l’UE de modifier son traité commercial. Les importations de sucre en provenance du Cambodge doivent être bloquées aussi longtemps que les populations locales sont chassées de leurs terres. (...)