L’huile de palme est au coeur d’un nouveau scandale suite à une enquête de l’agence de presse américaine Associated Press (AP). La production de cette huile végétale, déjà décriée pour être responsable d’importantes déforestations, est assurée grâce au travail d’enfants en Indonésie et en Malaisie. En bout de chaîne, cette huile se retrouverait dans des produits alimentaires de grandes marques, dont Nestlé, Ferrero et Kellogg’s.
Dans son enquête, AP rapporte l’histoire d’Ima, une jeune fille de 10 ans, qui récolte les fruits du palmier à huile dans l’une de ces plantations en Indonésie. Elle a été forcée de quitter l’école pour aider ses parents dans leur labeur et ramasse désormais ces fruits parfois pendant 12 heures par jour, sans chaussures ni gants. Son rêve ? Retourner à l’école.
Au total, des dizaines de milliers d’enfants travaillent, à l’instar d’Ima, dans ce type de plantation en Indonésie et en Malaisie -pays qui, à eux seuls, fournissent 85% de la production mondiale d’huile de palme. Ce travail s’effectue souvent dans des conditions terribles. Les enfants sont notamment exposés à des produits chimiques toxiques, ne vont pas à l’école, et certains d’entre eux doivent faire face à des violences sexuelles et des pratiques relevant de l’esclavage.
En analysant le chemin emprunté par ces fruits et en étudiant les registres des douanes américaines ainsi que les récentes données publiées par les producteurs, les commerçants et les acheteurs de cette huile, l’Associated Press a ainsi découvert que plusieurs grandes marques la comptent dans leur chaîne d’approvisionnement. Parmi les noms cités, l’on retrouve également Unilever et PepsiCo. (...)
En outre, l’huile de palme, qui reste l’huile la plus consommée dans le monde, est également responsable de vastes opérations de déforestation qui entraînent la disparition de certaines espèces, dont les orangs-outans.