
En France, des dérogations avaient été accordées en 2021 et 2022 pour ces pesticides « tueurs d’abeilles » pour aider la filière betteravière après une récolte ravagée par la jaunisse.
Les dérogations pour utiliser des néonicotinoïdes dans les champs étaient bien illégales. C’est le jugement que vient de rendre le Conseil d’État ce mercredi, à la suite d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 19 janvier. « Aucune dérogation n’est en effet possible si la Commission européenne a formellement interdit un pesticide », indique le Conseil d’État dans un communiqué. (...)
En 2021 et en 2022, l’État français avait autorisé l’usage de deux pesticides pour traiter les semences de betteraves sucrières, l’imidaclopride et le thiaméthoxame, afin de protéger les cultures d’infestations massives de pucerons porteurs de maladies.
Le droit européen permet en principe à un État membre d’accorder ce genre de dérogation temporaire « s’il existe un risque grave pour l’agriculture et en l’absence d’autre solution ». Mais le 19 janvier dernier, la Cour de justice de l’Union européenne a précisé, pour la première fois, qu’un État membre ne pouvait pas accorder de dérogation temporaire autorisant la mise sur le marché de ce produit « en vue du traitement des semences ou l’utilisation de semences traitées à l’aide de ce produit ».
Un usage interdit depuis 2018 (...)
L’instance avait été saisie par plusieurs associations d’agriculteurs, d’apiculteurs et de défense de l’environnement, qui avaient demandé au Conseil d’État d’annuler ces autorisations dérogatoires.
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– (Générations Futures)
Victoire Néonicotinoïdes : les dérogations autorisant ces pesticides en 2021 et 2022 étaient illégales
(...) Bien sûr on peut regretter d’avoir eu raison trop tôt et que cette décision de justice tombe après la fin de la dérogation mais nous nous réjouissons de cette nouvelle victoire qui prouve, une fois de plus, que les actions des ONG sur ces sujets sont tout à fait légitimes et qu’elles devraient être mieux prises en compte par les différents décideurs ! (...)