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M’PEP
NON AU PROJET DE LOI FIORASO SUR L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Communiqué du Collectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Émancipation Linguistique (CO.U.R.R.I.E.L) diffusé par le M’PEP avec l’autorisation du Collectif.
Article mis en ligne le 22 mars 2013

Le projet de loi sur l’enseignement supérieur, dit loi Fioraso, aggrave la démarche de marchandisation de l’enseignement supérieur déjà engagée par Valérie Pécresse avec la loi L.R.U. : le projet Fioraso est de fait totalement subordonné aux intérêts capitalistes et constitue une privatisation de moins en moins larvée des universités.

Son objectif inavoué est la destruction programmée de l’outil de recherche français dans des secteurs stratégiques, au bénéfice d’un espace européen de recherche inféodé aux logiques régressives de la concurrence et de la rentabilité financière.

Dans ce cadre, afin de vendre des services d’enseignement, l’article 2 du projet de loi ESR, multipliant les exceptions, prévoit de modifier l’article L121-3 du Code de l’Education, faisant actuellement du français la langue de l’enseignement, des examens, concours, thèses et mémoires, pour y apposer la restriction suivante : « ou lorsque les enseignements sont dispensés dans le cadre d’un accord avec une institution étrangère ou internationale tel que prévu à l’article L. 123-7 ou dans le cadre de programmes bénéficiant d’un financement européen ».

De surcroît, et manifestement pour achever le travail, le 12 février dernier, 36 sénateurs du groupe socialiste ont déposé une proposition de loi « relative à l’attractivité universitaire de la France » L’article 6 de celui-ci (un ajout à l’article L. 761-1 du code de l’éducation) indique que « (...) la langue de l’enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires, dans les établissements d’enseignement supérieur, peut être une autre langue que le français. Pour les étudiants ne justifiant pas d’une connaissance suffisante du français, lorsqu’ils suivent une formation dispensée dans une langue étrangère, cette dérogation est soumise à l’obligation de suivre un cursus d’apprentissage de la langue et de la culture françaises ».

La commercialisation de l’enseignement supérieur passe donc par la destruction de la langue française, soi-disant inapte au monde merveilleux de la concurrence de la vente de compétences. (...)

Plus que jamais la résistance linguistique et culturelle au « tout-anglais » promu par le MEDEF et par l’Union européenne est une composante incontournable de la résistance au contre-modèle anglo-saxon de privatisation générale des activités humaines, en particulier de la culture, de la santé et de l’éducation.

Association progressiste et internationaliste solidaire des combats du mouvement ouvrier, démocratique et populaire, le COURRIEL appelle en conséquence tous les républicains :

  • à voter contre ce texte qui est un véritable assassinat linguistique
  • à réaffirmer le principe de l’enseignement en français à tous les niveaux de l’enseignement, en particulier supérieur, dans la tenue des cours comme dans la rédaction des travaux universitaires et des publications scientifiques

Le combat pour la langue française est une face essentielle de l’émancipation politique et sociale