Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
le Huffington post
"N’attendons pas 2053"
Najat Vallaud-Belkacem
Article mis en ligne le 22 septembre 2012

Neuf pays européens viennent d’exprimer une opposition de principe à l’idée qu’une directive puisse encadrer la part des
femmes siégeant dans les conseils d’administrations des grandes entreprises européennes.

Ce tir de barrage entend décourager toute initiative législative de la Commission européenne dans ce domaine précisément au
moment où la Commissaire Viviane Reding s’apprête à présenter un projet d’instrument communautaire visant à imposer un
quota de 40% de femmes dans les conseils d’administrations et de surveillance des grandes entreprises européennes.

Cette opposition est parfaitement incompréhensible pour la Ministre des droits des femmes d’un gouvernement paritaire qui
mobilise toutes ses énergies pour faire progresser l’égalité professionnelle, l’accession des femmes aux postes de
responsabilité partout dans la société, la parité en politique comme dans les administrations et les entreprises.

Elle est par
ailleurs difficilement soutenable face à la réalité des chiffres et à la situation persistante de sous-représentation manifeste des
femmes : moins de 14% de femmes siègent aujourd’hui dans les conseils d’administrations des entreprises européennes alors
qu’il y a aujourd’hui plus de diplômés femmes que d’hommes en Europe (60% contre 40%) et les mesures incitatives prises
tant au niveau national qu’européen ces dernières années n’ont guère permis d’améliorer ces médiocres performances.

Ce n’est pas acceptable ! Pour les citoyens d’abord, alors que 88 % considèrent que les femmes devraient être représentées à
égalité aux postes de direction des entreprises. Pour une majorité de leurs représentants au Parlement européen ensuite, qui
a d’ores et déjà adopté une résolution élaborée par l’eurodéputée néerlandaise Sophia in’t Veld visant à soutenir le projet de la
Commission européenne d’instaurer des quotas de femmes au sein des conseils d’administration.

Ce n’est pas acceptable enfin au regard du principe d’égalité entre les hommes et les femmes posé et reconnu par les textes
fondateurs de l’Union européenne. (...)