
Le 6 juillet, Apolline de Malherbe n’a certes pas battu son record du 1er mai 2016 : une « interview » au cours de laquelle elle somma Olivier Besancenot (NPA) de « condamner les violences » (à au moins 8 reprises) et de se « désolidariser des casseurs » (à 11 reprises). Mais les révoltes populaires survenues après la mort de Nahel lui ont donnée l’occasion d’un nouvel interrogatoire au sommet. Face à Manuel Bompard de LFI, tout a été bon pour matraquer la gauche : injonctions, sommations, interruptions et disqualifications permanentes.
« Évidemment que j’allais vous poser la question sur cette suite. Et on va la poser cette question de la suite », plastronne Apolline de Malherbe au cours de cet entretien à sens unique. Elle y vient, en effet... à trois minutes de la fin. Et ce, moins pour s’enquérir des « suites » proposées par La France insoumise que pour mettre en débat... la « boîte à outils » de la droite. Comme le résume très bien Apolline de Malherbe elle-même, le cadrage du débat ne peut être que répressif : les « sanctions », les « prises de sanctions ». Dès lors, plutôt que de laisser son invité avancer son propre agenda, elle le noie sous celui des autres. (...)
Bilan des courses : Manuel Bompard n’a pas pu avancer un cadrage alternatif... ni formuler la moindre proposition sur le terrain social. Du coup, une question se pose : pourquoi continuer à accepter de tomber dans de tels guet-apens ?