
Les manifestations antinucléaires annoncées avant le convoi de déchets nucléaires allemands, qui doit partir mercredi de Valognes (Manche), ont provoqué un branle-bas de combat dans la cité où les collèges et le lycée seront fermés, des rues interdites alors que la SNCF va stopper ses trains. (...)
De source proche de l’industrie nucléaire, un train de déchets nucléaires allemands retraités par Areva doit quitter mercredi Valognes, situé à une vingtaine de km de Cherbourg. Il s’agit de 12e convoi de ce type. Mais les mesures prises par la mairie et la SNCF sont très exceptionnelles.
En raison de plusieurs appels à manifestation, notamment du groupe +Sortir du nucléaire+, SNCF met en place pour ses voyageurs le mercredi 23 novembre prochain un plan de transport de substitution par autocar entre Lison et Cherbourg, précise la société de chemins de fer.
A Valognes, survolé par un hélicoptère de gendarmerie lundi, les deux collèges, l’un public et l’autre privé, ainsi que le lycée seront fermés, ont indiqué les établissements à un correspondant de l’AFP.
La mairie de Valognes a aussi pris des arrêtés, à la demande du préfet de la Manche, interdisant le stationnement et la circulation des véhicules de 06h00 à 15h00 dans plus d’une vingtaine de rues de la ville mais aussi ces mêmes interdictions de mercredi 06h00 à jeudi 15h00 pour deux routes.
La circulation des piétons sera même interdite rue des Artisans, située dans une zone d’activité, qui permet d’accéder au terminal ferroviaire, de 12h00 à 15h00 mercredi.
Quelques dizaines de militants antinucléaires d’un collectif baptisé Valognes Stop Castor ont commencé lundi à monter un camp dans un champ privé à Yvetot-Bocage, à quelques kilomètres de Valognes, a constaté une journaliste de l’AFP. Des fourgonnettes de gendarmes étaient présentes aux carrefours environnants.
Le collectif appelle à manifester mercredi à 10H00 à Valognes et à bloquer le train. Greenpeace et Europe Ecologie les Verts (EELV) appellent à un rassemblement mardi à 18H00 mais pas à bloquer le train. Sortir du nucléaire appelle à manifester mardi mais soutient les actions du collectif.
Il n’est pas question de partir dans un affrontement avec les forces de l’ordre. S’il y a des violences, elles viendront de la police, a déclaré lundi Gérard (nom d’emprunt), 40 ans, membre du collectif lors d’une conférence de presse. (...)