
En déplacement jeudi dans les Pyrénées, Emmanuel Macron a annoncé que les effectifs aux frontières françaises allaient être doublées dans un contexte marqué par la menace terroriste. Le chef de l’Etat espère aussi lutter ainsi contre l’immigration illégale.
Les forces françaises qui contrôlent les frontières du pays vont passer "de 2 400 à 4 800", pour lutter contre la menace terroriste, les trafics et l’immigration illégale, a annoncé jeudi 5 novembre le président français.
Alors qu’il s’exprimait depuis le col du Perthus, où "quatre unités mobiles" sont "en cours de déploiement", Emmanuel Macron s’est également dit "favorable" à une refondation "en profondeur" des règles régissant l’espace Schengen de libre circulation en Europe, et à "un plus grand contrôle" des frontières.
"Je porterai en ce sens des premières propositions au Conseil" européen de décembre, pour "repenser l’organisation" de Schengen et "intensifier notre protection commune aux frontières avec une véritable police de sécurité aux frontières extérieures", a-t-il ajouté.
Cette refondation doit rendre l’espace Schengen "plus cohérent", pour qu’il "protège mieux ses frontières communes" et qu’il "articule mieux" les impératifs de responsabilité de protection de frontières et de "solidarité", et que "la charge ne soit pas qu’aux pays de première entrée".
"Pays d’arrivée secondaire"
"La France est un des principaux pays d’arrivée d’immigration secondaire", lorsque les migrants déboutés d’un pays tentent leur chance dans un autre en Europe, et "je souhaite profondément aussi qu’on change les règles du jeu", a-t-il dit.
Emmanuel Macron a également plaidé pour "intensifier" la lutte contre l’immigration clandestine et les réseaux de trafiquants "qui, de plus en plus souvent, sont liés aux réseaux terroristes".
"Nous prendrons les lois qui sont nécessaires, si elles correspondent à des besoins identifiés", a-t-il ajouté, mais la situation "ne justifie pas de changer la Constitution", a-t-il assuré, face à des pressions de responsables politiques de droite et d’extrême droite. (...)