
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a condamné lundi les expulsions « sauvages » et « illégales » de Comoriens par des groupes « violents et incontrôlés » de villageois de Mayotte, appelant à une résolution de ces conflits locaux « dans le respect de la loi ».
« Des groupes d’individus violents et incontrôlés expulsent des personnes étrangères de leur maison et de leur village », conduisant « de nombreuses familles » à se retrouver « à la rue », « sans protection », et plus d’une centaine d’enfants à être « déscolarisés », a dénoncé M. Toubon, qui a exprimé « sa plus vive inquiétude » au sujet des « événements » de Mayotte.
Les personnes « ne participant pas à de telles actions et hébergeant des étrangers en situation irrégulière » sont en outre « menacées », a-t-il observé dans un communiqué.
Plus d’un millier d’étrangers, pour la plupart des Comoriens en situation régulière ou non, ont été expulsés depuis janvier de leur domicile par des collectifs d’habitants de l’île, qui les accusent de « vols, agressions et meurtres », selon la Cimade, une association de solidarité active des personnes opprimées ou exploitées.
« Ces pratiques sont illégales » et le traitement réservé aux enfants n’est « ni admissible, ni conforme » aux principes de la Convention internationale des droits de l’enfant, que la France a ratifiée, a insisté le Défenseur des droits, exhortant la population « au calme et à la retenue » (...)