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Martin Winckler appelle les soignantes à faire la révolution
Article mis en ligne le 12 avril 2020
dernière modification le 11 avril 2020

La crise sanitaire met les soignantes en lumière. Le médecin engagé invite les professionnelles de la santé à « renverser le patriarcat médical ».

Et si « le chœur des femmes » se révoltait pour de bon ? « Le Chœur des femmes* » est le titre d’un roman écrit par Martin Winckler en 2009. Ce médecin qui a exercé en France avant de s’installer à Montréal, a imaginé ce « roman polyphonique » dans un « service de médecine des femmes ». Ces femmes qui lui ont tout appris de la médecine, bien plus que des chefs de service autoritaires. En 2016, dans un essai, « Les brutes en blanc », il dénonce ce qu’il appelle « la maltraitance médicale en France. » Puis dans « L’École des soignantes » en 2019, il décrit un hôpital idéal en 2039. Les professionnel.le.s de santé auraient fait leur révolution féministe. L’école des soignantes apprendrait qu’avant de faire les gestes chirurgicaux les plus difficiles, « on doit d’abord apprendre à délivrer les plus simples : aider une soignée à se lever, se laver, se nourrir mais aussi panser, et écouter le récit des personnes, respecter leurs aspirations. »

La crise sanitaire met en lumière les « soldates du care » et en particulier les infirmières, aides-soignantes, employées des Ehpad, mal considérées, mal payées. Alors Martin Winckler publie une tribune dans le magazine Elle pour inviter ces femmes à se révolter.

Et il ne mâche pas ses mots. Il distingue, d’un côté les pontes de la médecine qui diagnostiquent et ordonnent des traitements, tiennent « de grands discours, en amphithéâtre et ‘au lit du malade’. En lui tournant le dos, de préférence ». Et, de l’autre « dans tous les services, les soins sont délivrés par une équipe d’aides-soignantes, d’infirmières, de sages-femmes, d’orthophonistes, de psychomotriciennes. » écrit-il. Il va les appeler à se révolter parce qu’elles soignent tandis que « les hommes, eux, trop souvent, soignent avant tout leur carrière » balance-t-il. (...)