
Nouvelle journée de mobilisation en France contre la proposition de loi sur la "sécurité globale". Des manifestations ont lieu samedi 12 décembre dans plusieurs villes du pays. A Paris, la situation s’est tendue dans le cortège. La préfecture de police a annoncé que 107 personnes avaient été interpellées.
Des tensions et des interpellations à Paris. Dans la capitale, des tensions ont éclaté en milieu de cortège. Des CRS et des gendarmes mobiles sont intervenus, coupant le cortège en deux. La préfecture précise que "les forces de l’ordre continuent d’interpeller des éléments radicaux à l’intérieur du cortège" pour "empêcher la constitution d’un black bloc".
Des milliers de manifestants dans toute la France. A Toulouse, les manifestants sont plusieurs milliers, selon la police. A Auxerre, Nice ou encore à Dijon, ils sont une centaine. A Besançon et à Laval, les forces de l’ordre en recensent 200 environ et 500 à Nancy. A Lyon, des tensions ont éclaté devant la préfecture, et à Dijon, la police a fait usage de grenades lacrymogènes "pour disperser les manifestants qui tentaient de rejoindre le centre-ville", a tweeté la préfecture de Côte-d’Or.
L’article 24 toujours sous le feu des critiques. Adoptée par les députés, la proposition de loi suscite depuis des semaines de vives critiques de la part de la gauche, des journalistes et des ONG de défense des libertés, notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre. Le texte est accusé par ses détracteurs de porter atteinte aux libertés de la presse, d’expression et de manifester et d’instaurer des outils de surveillance de masse. (...)
17h11 : Selon notre reporter sur place, le cortège parisien est presque arrivé à la place de la République. Quelques tensions ont éclaté en milieu de cortège, les CRS et les gendarmes mobiles sont intervenus pour "couper ce cortège en deux". De son côté, la préfecture précise que les forces de l’ordre continuent d’interpeller des éléments radicaux à l’intérieur du cortège pour "empêcher la constitution d’un black bloc." (...)
1⃣ Réprimer aveuglement
2⃣ Provoquer la colère dans la foule
3⃣ L'encourager ainsi à se solidariser
4⃣ Assumer le face-à-face
5⃣ Dénoncer ensuite les violences qui en découlentPratique pour faire sa communication, hein @GDarmanin.https://t.co/sFjalbK6rQ
— Attac France (@attac_fr) December 12, 2020
Le maintien de l'ordre autour de cette manifestation se fait très clairement dans une logique de chiffre, et de "prélèvements" aveugles de manifestant·es.
Les consignes données sont très nettes, et absolument scandaleuses.https://t.co/x7MAGkKqeg
— Attac France (@attac_fr) December 12, 2020
Nombreuses charges contre le cortège parisien de la manifestation contre la #PPLSecuriteGlobale. La foule, moyenne d’âge basse, est indifféremment chargée sur le boulevard de Sebastopol, bondé de CRS, gendarmes mobiles et voltigeurs.#Marchesdeslibertés pic.twitter.com/AiPYWarmNm
— Antton Rouget (@AnttonRouget) December 12, 2020
Le dispositif policier autour de Châtelet est délirant. Tout le quartier est bouclé. Contrôles d'intimidation.#MarcheDesLibertes#stoploisecuriteglobale #stoploiseparatisme pic.twitter.com/gyR1cv27Zd
— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) December 12, 2020
La manifestation parisienne après plusieurs charges complètement incompréhensibles est scindé en plusieurs cortèges. Il est impossible, même avec carte de presse, de passer d’un cortège à l’autre pour couvrir ce qui s’y passe.
— Louis Witter (@LouisWitter) December 12, 2020
Prendre des photos de mon visage, m'ont menacée ("si on était pas la je t'aurai enfoncé dans le sol", "moi je te connais", "t'es contre les frontières ? Moi j'ai une frontière au bout de la main" *mime une giffle vers moi*, "si on te revoit devant t mort", etc.) (2/3)
— Spouky Walter L'haltère (c 1 pseudo j'suis 1 meuf) (@HaltereL) December 12, 2020
— Spouky Walter L'haltère (c 1 pseudo j'suis 1 meuf) (@HaltereL) December 12, 2020
Paris. Je quitte la manifestation après n’avoir parcouru que 200 mètres. Dispositif policier extravagant et agressif. La fanfare — oui, la fanfare — est brutalisée pour rien.
Le peu de liberté qui reste, nous l’éprouvons sous la menace des matraques. #MarcheDesLibertés
— Léonard Vincent (@leonard_vincent) December 12, 2020
On a donc manifesté aujourd'hui à Paris comme on marche à l'abattoir, entre deux haies de troopers qui nous ont consciencieusement éclaté la gueule sur tout le parcours.
Premier carrefour, première charge. Les flics foncent dans le tas, défoncent le cortège, pic.twitter.com/8uFlyulasW— Olivier Cyran (@OlivierCyran) December 12, 2020
Quelques milliers de personnes ont manifesté à Paris contre les lois « liberticides » d’Emmanuel Macron. La police a décidé de décourager les manifestants en les chargeant indistinctement dès le départ du cortège. Reportage @AnttonRouget @Mediapart https://t.co/C84Gl5lRpJ
— Edwy Plenel (@edwyplenel) December 12, 2020
"Mr Tambourine Man", matraqué durant une charge aujourd'hui à Paris et dont BFM dira qu'il s'agit de "maquillage" pic.twitter.com/jsRHtGAsrz
— Louis Witter (@LouisWitter) December 12, 2020
La manif d'aujourd'hui à Paris c'était une des pires. Les fdo ont tabassés dans le tas. Ils arrêtaient vraiment au hasard. Beaucoup de blessé.e.s. L'horreur. Et Darmanin dit qu's ont arrêté des casseurs. Mais quel mensonge éhonté. C'était vraiment au hasard...
— Emma Audrey (@emma_audrey_fr) December 12, 2020
Un militant d'@attac_fr en garde à vue, sur la base d'une loi contraire au droit international et encore plus absurde et arbitraire en pleine crise sanitaire (voir l'analyse d'@amnesty : https://t.co/Q3SjvMU4lw) #Droitdemanifester #droitshumains #marchesdeslibertes https://t.co/3n3iDsk8iU
— Anne-Sophie Simpere (@asimpere) December 12, 2020
Heu. « *Soupçonnés* d’avoir *envisagé* *sans projet de passage à l’acte* ». Comme moi chaque soir avant de m’endormir quoi.
La Justice envisage de nous refaire un Tarnac sans les caténaires c’est ça ? https://t.co/QWFjh1jmyX— Dr Xanax La Guerrière (@kinkybambou) December 12, 2020
Jeanne, Marie, Emma et Juliette, 20 ans, sont rentrées chez elle avant la fin de la manifestation : « On s’est fait charger quatre fois sans aucune raison, de samedi en samedi, c’est de pire en pire ».
Par peur de la police, elles ne participeront pas à la prochaine mobilisation. pic.twitter.com/UGkNGnIXPu
— Antton Rouget (@AnttonRouget) December 12, 2020
Libéré après 5 heures de retenue.
Aucun motif d'interpellation ou de retenue n'a jamais été invoqué.
Aucun droit n'a été notifié.
Technique illégale mais banale malheureusement pour empêcher les gens de manifester.
Tout va bien...#marchesdeslibertes#StopLoiSecuriteGlobale https://t.co/qodg5sCS9y
— BlackRobeBrigade (@BlackRobeBrigad) December 12, 2020