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Manifestation de robots à l’initiative des salariés de Softbank Robotics Europe
Article mis en ligne le 20 juin 2021

Comme ils l’avaient annoncé, les salariés du Français Softbank Robotics Europe (ex-Aldébaran Robotics) ont organisé une manifestation de robots le mardi 15 juin vers 16h30 pour protester contre le plan social « au rabais » qui touche environ la moitié des quelque 330 salariés de l’entreprise et pour dénoncer les piètres perspectives d’avenir offertes à ceux qui restent. Une trentaine robots et autant de salariés sont partis symboliquement du siège de l’entreprise au 43 rue du Colonel Pierre Avia à Paris pour se diriger vers le bureau Pôle emploi le plus proche à une cinquantaine de mètres de là.

« Ce plan social, c’est la confirmation du désengagement de l’actionnaire », estime un salarié. Après deux recapitalisations à 100 M€ depuis sa prise de contrôle en 2015, et alors que l’entreprise a encore accumulé plus de 100 M€ de pertes au cours des trois derniers exercices, Softbank souhaite, selon lui, jeter l’éponge. Softbank Robotics Europe incarne « l’échec du groupe à s’implanter dans l’industrie manufacturière et à s’impliquer dans la gestion des entreprises qu’il contrôle ». Depuis trois ans, le virage stratégique est clair, poursuit-il : Softbank se garde de s’impliquer dans la gestion des entreprises qu’il rachète et ne se positionne que sur des marchés logiciels et services où le matériel est accessoire.

Une thèse que réfute Softbank qui parle dans un communiqué d’un « plan d’optimisation des effectifs »

Softbank est engagé dans « un jeu de poker menteur », estime notre interlocuteur. À ses dires, la production de Pepper est déjà interrompue depuis des mois et celle de NAO ne devrait pas perdurer longtemps. Il souligne également que sur les 165 départs prévus dans le cadre du plan social, une soixantaine seront ponctionnés sur les services SAV, commerce et qualité qui perdront à cette occasion la totalité de leurs équipes. Et s’il confirme qu’un nouveau robot de service est bien à l’étude, il doute du potentiel du marché cible. (...)

Un élément est révélateur, selon lui, de la crise de confiance en l’avenir que traversent les salariés de l’entreprise : ceux qui ne sont pas visés par le plan social demanderaient à en faire partie.