
Alors qu’il devait commencer son apprentissage d’ouvrier agricole, Madama Diawara, jeune réfugié malien, vient d’être placé en centre de rétention en vue de son expulsion. Sa famille d’accueil et son comité de soutien appellent à une manifestation ce mercredi 10 mars.
Mise à jour : Le 25 février 2021, la préfecture de Haute-Loire avait indiqué suspendre la procédure d’éloignement dans l’attente de la vérification des nouveaux documents d’identité de Madama : des scans de son extrait d’acte de naissance ont été transmis par sa mère depuis le Mali. Le 9 mars, Madama a été à nouveau convoqué au commissariat de Gerzat (Puy-de-Dôme). « Ce qui devait être un simple rendez-vous avec la police de l’air et des frontières, dans le cadre du réexamen accordé par la préfecture de sa demande de régularisation, s’est transformé en traquenard » déplore le site Rapports de Force. La police a placé Madama en garde à vue dès son arrivée et auditionné. Le couple qui l’accueille a lui aussi subi un interrogatoire, séparément, durant plusieurs heures. Vers 19 h, alors qu’ils attendaient à l’extérieur du commissariat que Madama sorte, un policier est venu les prévenir qu’il était en route pour le centre de rétention de Lyon, en vue de son expulsion. Madama devra aussi répondre d’usage de faux devant un tribunal. Une manifestation est organisée ce mercredi 10 mars à 14h devant la préfecture du Puy-en-Velay par le comité de soutien à Madama. Des recours vont aussi être déposés devant le tribunal administratif, afin de contester les décisions du préfet. L’article qui suit a été publié le 4 février 2021.