
Emmanuel Macron annonce la fermeture des centrales à charbon pour 2021. Problème : depuis des années, Édouard Philippe bataille ferme pour maintenir la centrale du Havre jusqu’au moins 2035. Récit d’une obsession énergétique.
Enquête publiée d’abord le 3 novembre 2017 -
« Édouard Philippe tient à la centrale au charbon du Havre comme à ses premiers boutons de manchettes. » Cette formule, le conseiller municipal EELV Alexis Deck l’use à l’envi. Difficile de lui donner tort : depuis plusieurs années, l’actuel Premier ministre lutte coûte que coûte pour maintenir la centrale de son fief normand, dont il a été maire jusqu’en juin dernier. Quitte à la mettre à la pointe d’une technologie qui n’a de propre que le nom, à tirer le fer contre l’ancienne ministre de l’Environnement, et à être soupçonné par certains élus de rendre volontairement la ville dépendante du chauffage produit. Et ce, alors même que la mairie et les entreprises concernées voient leurs accords retoqués par le tribunal administratif de Rouen, et tentent sous un nouveau nom de récupérer le contrat.
Bizarre, alors que le candidat Emmanuel Macron avait affirmé que « nous devons fermer toutes les centrales à charbon », et que la conférence des Nations unies contre le changement climatique (COP 23) s’ouvre lundi 6 novembre à Bonn.
Reprenons le fil de cette histoire noire… comme la houille. (...)