
Deux manifestations ont eu lieu ce samedi 26 décembre à Montpellier et Béziers. Des actions symboliques visant à afficher une présence contre la loi sécurité globale, alors que le gros du mouvement reprendra dans l’Hérault à la mi-janvier.
C’est une cinquantaine de manifestants qui se sont retrouvés dans la capitale de l’Hérault ce samedi 26 décembre en fin de matinée. Pour une prise de parole devant les grilles de la préfecture.
L’occasion pour eux de réaffirmer leur opposition à la loi de sécurité globale, sans que les fêtes de fin d’année constituent une raison suffisante pour stopper les manifs.
Drones, caméras-piétons visionnées en direct, fin des réductions de peines pour les détenus condamnés pour violences sur policiers, port d’armes hors-service élargi aux lieux recevant du public pour les policiers, pouvoirs accrus des polices municipales et des sécurités privées… : la loi “ sécurité globale “ est loin de se limiter à son ancien article 24 restreignant la diffusion de l’image des policiers, dont la réécriture annoncée n’apporte aucune garantie. (...)
Le sentiment est là que le gouvernement se prépare à réprimer par la force, la violence et l’arbitraire la population en colère. “Parce qu’il sait que nous serons trop nombreux dans la rue.”, prophétise Sabine au micro. A chaque semaine une preuve supplémentaire de ces assertions, la dernière en date étant l’appel à candidature lancé le 17 décembre par le gouvernement pour l’acquisition de 80 nouveaux blindés de maintien de l’ordre pour la gendarmerie. (...)
En découle que l’argument, classique chez une certaine gauche assise sur son confort et ses certitudes réconfortantes et aveuglantes, et selon lequel les nouveaux arsenaux sécuritaires mis en place seraient dangereux dans les mains d’un candidat d’extrême-droite sont balayés d’un revers de la main : “Penser que Macron n’utilisera pas cet arsenal contre son peuple, c’est dangereux ! On y est déjà, les gilets jaunes on connus une répression sanglante, la prison pour certains !”
Mêmes préoccupations un peu plus tard dans la journée, quand le cortège biterrois, fort d’une centaine de personnes, s’élance depuis la sous-préfecture. (...)
" ça reprend du poil de la bête, les gens reviennent en manif petit à petit ! On verra ce que donne le mois de janvier, avec tous ces appels à la reprise la lutte contre les lois liberticides. Nous, on en sera en tout cas, quoi qu’il arrive !”
Le collectif Stop Loi Sécurité Globale Montpellier, cartel de plus de 60 associations et organisations, a en effet appelé à une nouvelle manifestation de grande ampleur le 16 janvier à Montpellier.
Et une assemblée générale fédérée autour d’individus ne se reconnaissant pas dans le formalisme des transactions inter-organisations, et accueillant tout un chacun sans aucune distinction, se rassemblera le dimanche 3 janvier à 14h au Bat du Peuple, 1 rue de la Substantion, à Montpellier toujours.