
Ce lundi 06 juillet, plus de 60 collectifs qui luttent contre des zones commerciales et des entrepôts de e-commerce partout en France, ont envoyé une lettre à Emmanuel Macron pour exiger une mise en place effective du moratoire à la fois sur les surfaces commerciales et les entrepôts d’e-commerce ! Découvrez leur lettre ouverte.
Objet : Ensemble, nous demandons le moratoire promis sur les surfaces commerciales et entrepôts e-commerce
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Préfets,
Après 8 mois de travail les 150 citoyens de la Convention Citoyenne pour le Climat ont formulé un jugement univoque au sujet des infrastructures commerciales :
« Il est nécessaire de prendre immédiatement des mesures coercitives pour stopper les aménagements de zones commerciales périurbaines très consommatrices d’espace. »
Dans votre discours du lundi 29 juin, nous avons pu vous entendre, Monsieur le Président, répondre aux propositions des citoyens par des axes de travail concrets. Concernant les infrastructures commerciales, vous vous êtes déclaré en faveur de la mise en place d’un moratoire. Nous vous en remercions, une telle mesure constituerait incontestablement un virage historique en France, mais aussi à l’international.
Nous espérons pouvoir compter sur le soutien plein et entier du Gouvernement et de sa majorité parlementaire. Alors que 26 000 emplois des commerces non alimentaires et de proximité seront détruits en 2020, des dizaines de milliers supplémentaires sont menacés par les projets en gestation. Le moratoire doit donc porter sur toutes les infrastructures commerciales de périphérie (...)
conformément à la volonté des citoyens, le moratoire doit intégrer les entrepôts de e-commerce qui aggravent l’artificialisation des sols, font exploser les produits importés et l’empreinte carbone de la France, et détruisent des dizaines de milliers d’emplois dans la grande distribution et les commerces de proximité. Les citoyens de la convention ont entendu les inclure dans cette mesure, mais votre intervention pourrait laisser entendre qu’ils en seraient exclus. Une telle décision ferait peu de cas de la volonté des français, qui sont 78% à se dire favorables au moratoire sur les zones commerciales et les entrepôts de e-commerce. (...)
Nous demandons que l’avenir de nos territoires ne se bâtisse pas sur la surproduction, mais bien sur la production locale et des modes de consommation résilients et respectueux du vivant.