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Lettre à Madame la ministre de l’éducation nationale A propos de laïcité, d’école, de sorties scolaires et d’égalité
Article mis en ligne le 25 octobre 2014

Le collectif Mamans Toutes Egales (MTE) se bat, depuis sa création, contre les discriminations faites aux mères musulmanes voilées, auxquelles on refuse d’accompagner les enfants lors de sorties scolaires. Le collectif appelle à rencontrer Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, et réclame à nouveau l’abrogation de la circulaire Chatel, à l’origine de l’interdiction

À l’attention de Madame la ministre de l’Éducation nationale,

Cela fait trop longtemps que nous, mères d’élèves scolarisés à l’école publique, sommes exclues des sorties scolaires de nos enfants et que ces derniers subissent cette violence de plein fouet tous les jours.

Nous le devons à M. Luc Châtel, qui nous a stigmatisées et a permis à certains enseignants de nous désigner comme les parias de l’école… tout en continuant d’attendre de nous la confection de gâteaux pour les kermesses et autres fêtes de l’école ! Mais aussi à M. Vincent Peillon qui, par son inaction, a laissé se perpétuer notre exclusion. Malgré l’avis du Conseil d’État du 23 décembre 2013, rappelant que la loi d’interdiction des signes religieux ostensibles ne s’applique pas aux parents accompagnateurs et accompagnatrices de sorties scolaires, la situation d’arbitraire et d’exclusion demeure inchangée, sur le terrain.

Lors de votre audition à l’Observatoire de la laïcité aujourd’hui même, mardi 21 octobre 2014, vous avez déclaré :

« Je pense notamment à la situation des parents accompagnateurs de sorties scolaires. Tout en rappelant mon attachement à la neutralité du service public (…), je veux réaffirmer un principe et une orientation. Le principe, c’est que dès lors que les mamans (les parents) ne sont pas soumises à la neutralité religieuse, comme l’indique le Conseil d’État, l’acceptation de leur présence aux sorties scolaires doit être la règle et le refus l’exception. »

Parce que notre exclusion est insupportable et qu’il dépend de vous de l’arrêter ou de la poursuivre, nous nous adressons à vous. En effet, dans la pratique, nombre de chefs d’établissement ne tiennent pas compte de l’avis du Conseil d’Etat, en ce qu’ils ne mentionnent ni ne prouvent d’attitude de prosélytisme de la part des parents, et font donc des exceptions une règle. (...)