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El Watan
Les régimes arabes en état d’alerte
Article mis en ligne le 16 janvier 2011

(...) Conscients de leur large impopularité, de leur illégitimité et du ressentiment de leur société envers eux, les dirigeants arabes cherchent à se prémunir contre un scénario à la tunisienne.

La chute du puissant président Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans de règne sans partage, sous la pression de la rue, met les régimes arabes en état d’alerte.

Conscients de leur large impopularité, de leur illégitimité et du ressentiment de leur société envers eux, les dirigeants arabes cherchent à se prémunir contre un scénario à la tunisienne.
Tout en se précipitant pour déclarer leur soutien au peuple révolté et désormais révolutionnaire tunisien, les monarchies arabes se préparent d’ores et déjà à parer à tout éventuel effet de contagion. « La révolution tunisienne est le premier soulèvement populaire de ce genre qui parvienne à renverser un chef d’Etat dans un pays arabe. Cela peut se révéler une source d’inspiration ailleurs dans la région », estime Amr Hamzawi, du centre pour le Proche-Orient de la fondation américaine Carnegie. Pour lui, « les ingrédients que l’on trouve en Tunisie sont aussi présents ailleurs ».

Les sociétés arabes vivent toute dans la même situation que la Tunisie : peuples asservis, oppositions réprimées, droits bafoués, libertés confisquées, corruption généralisée, misère répandue… Ce constat est valable pour l’ensemble des régimes arabes. Du Maroc à l’Algérie, de l’Egypte à la Jordanie, on trouve ces ingrédients détonants.
L’injustice sociale et le verrouillage politique ont généré des sentiments de répugnance, de dégoût et d’exaspération. (...)

Rien n’est désormais impossible. Ce qui s’est passé en Tunisie montre que le changement peut venir des sociétés elles-mêmes et qu’aucun dictateur ne peut résister à la volonté d’un peuple uni dans sa révolte. « Nous espérons que ce qui arrive en Tunisie puisse se passer dans d’autres pays arabes où les dirigeants et les rois ont rouillé sur leur trône », commente le chef d’antenne d’une chaîne de télévision libanaise. Il n’y a donc plus besoin d’une démocratie héliportée à l’américaine pour libérer les peuples opprimés. (...)

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