Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
les nouvelles news
Les pratiques aléatoires du droit d’asile au féminin
Article mis en ligne le 23 juin 2012
dernière modification le 20 juin 2012

Pour une femme, mieux vaut demander l’asile en Belgique qu’en France. C’est ce qui ressort d’un récent rapport sur « les demandes d’asile liées au genre en Europe » (uniquement disponible en anglais, faute de crédits pour sa traduction). Les pratiques de 9 pays européens y sont passées au crible, et la France fait office de cancre : « on est très loin d’une prise en compte du genre », déplore Élodie Soulard, chargée de mission à France Terre d’Asile (FTA) qui a étudié pour ce rapport les situations française et belge (1). (...)

Principale conséquence des zones d’ombre en France : les femmes qui demandent l’asile se voient surtout accorder la protection subsidiaire, un statut de réfugié précaire. En 2011, les femmes représentaient 42% de l’ensemble des décisions positives de droit d’asile, mais 57% des placements sous protection subsidiaire.

Élodie Soulard fait notamment part d’une « grosse inquiétude » sur la question particulière des mariages forcés, qui voit la justice rendre des décisions aléatoires. (...)

Tout n’est pas si noir, malgré tout, en France. En premier lieu, FTA salue l’existence de « l’asile constitutionnel ». Une forme de protection inscrite dans la Constitution, qui permet de protéger un-e militant-e en danger dans son pays en raison de « son action en faveur de la liberté ».

Élodie Soulard observe également des avancées, notamment sur la notion de « pays d’origine sûre ».(...)