
Depuis plusieurs mois, de nombreux débats ont lieu quant aux menaces suscitées par la tenue prochaine de la Conférence mondiale sur les télécommunications internationales (World Conference on International Telecommunications en anglais, ou « WCIT »).
En décembre, les 193 États membres de l’Union Internationale des Télécoms (ITU), une agence de l’Organisation des Nations unies, se réuniront à Dubaï pour cette conférence de premier plan visant à amender les traités fondateurs de l’ITU, les « International Telecommunication Regulations » (« ITRs » ou Régulations Internationales des Télécommunications).
L’ISOC et le Centre pour la démocratie et la technologie (CDT) ont analysé les dangereux amendements proposés par de nombreux pays, qui visent à étendre le mandat de l’ITU à certaines problématiques comme l’adressage et le routage IP ou la coopération en matière de cybercrime, et ainsi saper la gouvernance globale d’Internet1. Si ces amendements sont de très sérieuses sources d’inquiétude, il n’est pas évident qu’ils puissent passer, notamment en raison de l’opposition de plusieurs États membres de l’ITU (en particulier d’Europe et les États-Unis) et d’acteurs de la société civile à une mainmise de l’ITU sur la gouvernance d’Internet. (...)