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Les moustiques OGM se reproduisent avec leurs cousins sauvages
Article mis en ligne le 18 septembre 2019

Au Brésil, des centaines de milliers de moustiques transgéniques, génétiquement modifiés pour que leurs descendances ne se développent pas, ont été disséminés dans l’environnement. Une étude publiée dans Nature montre que ces moustiques OGM ont eu des descendances fertiles avec des cousins sauvages. Les chercheurs montrent donc l’inefficacité de la technologie dans la lutte contre la dengue mais aussi pointent du doigt des risques potentiels.

de nombreux descendants de moustiques génétiquement modifiés ont été observés et se propagent. Selon les chercheurs, « environ 450 000 mâles de cette souche transgéniques ont été relâchés chaque semaine pendant 27 mois à Jacobina, Bahia. Les données montrent clairement que la libération de l’OX513A a entraîné un transfert important de son génome (introgression) dans la population naturelle d’Ae. aegypti. Le degré d’introgression n’est pas anodin. En fonction de l’échantillon et du critère utilisé pour définir une introgression non ambiguë, environ 10% à 60% de tous les individus possèdent quelque chose du génome de OX513A ». Ces résultats sont également confirmés dans les régions voisines où aucun essai de ce type n’a été mené. Les chercheurs précisent aussi que « les moustiques utilisés pour la manipulation génétique sont issus d’une souche originaire de Cuba, qui a ensuite été croisée avec une population mexicaine ». Les auteurs écrivent : « Ainsi, à Jacobina les moustiques Ae. aegypti sont maintenant un mélange de trois populations » et également que « l’efficacité du programme de dissémination [des moustiques transgéniques] a commencé à se dégrader au bout de 18 mois environ, c’est-à-dire que la population qui avait été fortement réprimée a rebondi à un niveau presque identique à celui précédent la dissémination ».
Nouveaux génomes des moustiques : quelles conséquences ?

Outre l’inefficacité qui était grandement anticipée par de nombreux observateurs, ce constat pose des questions en termes de risques sanitaires et environnementaux. Nous sommes face à un risque totalement imprévisible. (...)

Les promesses des biotechnologies sont à nouveau mises à mal par la réalité.