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"Les livres ne doivent pas devenir un instrument de manœuvre politique"
Article mis en ligne le 14 février 2014

L’intervention de Jean-François Copé a mis en ébullition une grande partie du monde du livre. En touchant au domaine de la littérature jeunesse, et attaquant directement un ouvrage, le président de l’UMP a d’un côté offert une vitrine publicitaire importante, de l’autre, provoqué de vives réactions. Libraires, auteurs, éditeurs, bibliothécaires, et même deux ministres, se sont succédé ici et là pour condamner fermement la prise de position et les critiques formulées contre un livre qui n’avait clairement rien demandé. Mais ne doit rien regretter non plus.

Pour le Syndicat national de l’édition, la présidente du groupe jeunesse, Hélène Wadowski, souligne que c’est toute la littérature jeunesse qui s’est retrouvée, « depuis quelques jours, sur le devant de la scène ». Et de profiter de cette occasion - « inespérée » ? - pour rappeler « les fondamentaux d’une littérature inventive, riche, ouverte au monde et aux autres ». Bien entendu, et contrairement aux propos du président de l’UMP, cette littérature « qui, grâce au talent et à la fantaisie de ses illustrateurs, grâce à l’exigence de qualité de ses éditeurs, grâce à la finesse et à l’honnêteté de ses médiateurs peut aborder une large palette de sujets ».

Car l’on trouve tout dans la littérature jeunesse : sujets historiques, sujets d’actualité, questions de société, sujets plébiscités ou sujets plus ‘tabous’, car « tous les thèmes méritent d’être abordés, toutes les questions peuvent être posées ».

Les éditeurs prennent à cœur leur responsabilité dans le choix du texte. C’est leur mission première, l’essence même de leur métier. (...)

Face à toute velléité ou volonté de censure (soulignons en outre que les publications jeunesse sont déjà soumises au contrôle d’une commission de surveillance instituée par la loi du 16 juillet 1949), il nous semble plus que jamais nécessaire de rappeler que les livres ne doivent pas devenir un instrument de manœuvre politique, ni être bannis des bibliothèques. Laissons-les avec confiance à leurs lecteurs, ils sont entre de bonnes mains !

Peut-être sont-ce, en réalité, la communication et la prise de parole à l’UMP, qui ne sont pas entre de bonnes mains… (...)