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Les lanceurs d’alerte de Greenpeace sévèrement condamnés par la justice
Article mis en ligne le 28 février 2018

Huit militants de Greenpeace ont été lourdement condamnés, mardi 27 février, par le tribunal de Thionville, pour avoir pénétré dans la centrale de Cattenom, afin de dénoncer la dangerosité de sa piscine. Ils ont mis en avant leur rôle de lanceur d’alerte — suite à leur action, une commission d’enquête parlementaire a été ouverte. Mais EDF nie la vulnérabilité de ses installations.

Les peines, d’une sévérité inédite, sont tombées le soir même, mardi 27 février peu après 21 h, au tribunal correctionnel de Thionville (Moselle). Cinq mois de prison avec sursis pour six des huit militants de Greenpeace qui se sont introduits dans la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), le 12 octobre dernier, et ont tiré un feu d’artifice près du bâtiment abritant la piscine d’entreposage du combustible nucléaire. Deux autres militants ont carrément pris deux mois de prison ferme, au motif qu’ils auraient agi en récidive – ils avaient déjà pénétré sans autorisation dans une centrale nucléaire auparavant.

Yannick Rousselet, chargé de campagne à Greenpeace, a lui aussi écopé de cinq mois de prison avec sursis pour complicité – il a été déclaré coupable d’avoir informé et préparé les activistes, et d’en avoir conduit certains jusqu’au site nucléaire. Quant à l’ONG Greenpeace, représentée par son directeur général Jean-François Julliard, elle s’est vue condamnée à 20.000 euros d’amende. Les prévenus devront en outre verser 50.000 euros de dédommagement à EDF pour « préjudice moral » et seront fixés au mois de juin sur la somme qu’ils devront lui débourser au titre du préjudice matériel (deux grillages un peu découpés).

Greenpeace a immédiatement annoncé qu’il ferait appel de ces condamnations. (...)