
La croissance économique phénoménale de ces dernières décennies en Inde a eu un impact sur les familles, tel qu’une Indienne ne donne désormais naissance qu’à deux enfants en moyenne, contre six en 1960.
Mais la question des ressources nécessaires au pays pour satisfaire son immense population risque de devenir de plus en plus préoccupante au cours des prochaines décennies.
– Pas plus de trois enfants -
(...) En Inde, une fille est généralement perçue comme un fardeau coûteux en raison de la dot que ses parents sont censés verser pour son mariage à la belle-famille.
Mais dans l’Etat montagneux de l’Himachal Pradesh (nord), Indu Sharma, qui à 25 ans attend son premier enfant, assure qu’elle sera heureuse quel que soit son sexe.
« En fait, mon mari veut une fille, une gentille petite poupée », dit-elle, en s’installant dans un fauteuil de sa grande maison de deux étages, au retour d’un examen prénatal, avant d’ajouter : « la société change ».
« Chez moi, nous sommes trois sœurs. Cela n’a jamais tracassé mon père de ne pas avoir de fils », poursuit-elle, « il nous a élevées avec amour. Donc pas de pression pour mettre au monde un fils. Tout le monde sera heureux avec une fille ».
Et puis, selon elle, les Indiens devraient faire moins d’enfants, arguant qu’« une petite famille est une famille heureuse ».
– « Aucune disparité » -
Ecrivaine et journaliste, Shreyosi, 30 ans, était mariée depuis cinq ans, quand elle est tombée enceinte. Donner naissance à Aarya en mars a été pour elle « l’un des plus beaux voyages ».
Cela « venait de mon sang, ma sueur, mes larmes », confie Shreyosi, dans sa maison de Bangalore.
Inquiète de la surpopulation et de ses conséquences, notamment pour le changement climatique, elle estime qu’« une restriction du nombre d’enfants » devrait être imposée.
Aussi, la trentenaire n’envisage pas de deuxième enfant à moins que sa « fille ait besoin d’un frère ou d’une soeur ». (...)