
Alors que les manifestations d’hier à l’appel de la FNSEA et des JA pour dénoncer le prétendu « poids des contraintes environnementales et administratives » ont une fois de plus donné lieu à des débordements, un exploitant agricole membre de la Coordination rurale était au même moment condamné pour avoir organisé à son profit un pillage de la ressource en eau pour son usage personnel.
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« L’exploitant agricole avait recalibré plusieurs cours d’eau, en élargissant et creusant leurs lits à l’aide de pelles mécaniques. Si ces opérations étaient fréquentes dans les zones rurales au cours des années 1950 à 1980 pour diminuer la fréquence de submersion des terres, elles sont désormais encadrées car elles perturbent et dégradent les milieux naturels et la qualité de la ressource en eau. Elles doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale préalable et être agréées éventuellement par le préfet, avant de pouvoir être entrepris sur le terrain.
Dans le cas jugé par le tribunal correctionnel d’Agen, l’exploitant agricole n’a demandé aucune autorisation : il a réalisé ses travaux en toute illégalité et détruit totalement les habitats pour la faune aquatique. Ces travaux lourds de conséquence n’ont pas été réalisés dans l’intérêt général, mais dans le seul but d’installer un « pivot d’arrosage » pour irriguer en continu les parcelles de l’agriculteur…