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Les écrivains américains et Charlie Hebdo : liberté malentendue d’expression
Article mis en ligne le 2 mai 2015

Voilà maintenant plus d’une semaine que les troupes sont divisées, au sein des auteurs membres du PEN America : d’un côté, ceux qui récompenseront Charlie Hebdo, pour leur combat dans la liberté d’expression, de l’autre ceux qui s’interrogent quant à la nécessité de couronner ces gus, certes joyeux, mais provocateurs, et arrogants. Deux visions du monde, et un véritable cas d’école pour tout professeur de philosophie.

Salman Rushdie, membre de cette organisation, et toujours prompt à dégainer qualifiera ces six écrivains frondeurs de « petites fiottes », avec mépris et condescendance. Sauf que désormais, les frondeurs ont vu leurs rangs grossir, et voici qu’ils sont plus de 150 à contester la décision. Ils évoquent « l’aveuglement du PEN, à l’égard de l’arrogance culturelle française », et il est difficile de leur donner tort. Même Alain Mabanckou reconnaît cette arrogance, comme participative de la culture française.

Selon l’écrivain « il n’y a pas de France sans arrogance. Il ne s’agit pas de cette propension hégémonique américaine, mais d’une inclination vers la prééminence de ce qui fonde notre humanisme et qui devrait l’emporter en tout temps et en tout lieu : la pensée dans toute sa liberté et la liberté dans toute pensée ». Alors quid ? Tout le monde s’étripe, dans la joie, l’inconscience et la plus grande tolérance ? Prête-moi ta serpe, plutôt qu’une harpe, que j’éviscère un dessinateur ?

Faire l’unanimité, PEN perdue ? (...)