
Le quinquennat de François Hollande sera-t-il celui de l’égalité entre hommes et femmes ? Les promesses du candidat le laissent espérer. Les grands dossiers s’ouvrent dès maintenant.
Bien davantage que son adversaire, le président élu François Hollande s’est engagé, durant la campagne, pour l’égalité entre femmes et hommes. « Si je suis élu, j’ouvrirais un nouveau champ de conquêtes pour les droits des femmes, pour passer de l’égalité des droits à l’égalité réelle », écrivait le candidat en prenant « 40 engagements pour l’égalité femmes-hommes ». La vigilance n’en sera que plus forte. Et pas d’état de grâce en vue puisque plusieurs promesses devront être tenues très rapidement (...)
.Il y a d’abord le symbolique. François Hollande a annoncé à plusieurs reprises que son gouvernement comporterait un ministère dédié aux Droits des femmes, comme cela avait été le cas en 1981. Un de ses engagements les plus symboliques, mais aussi un des plus difficiles à tenir, car il promet dans le même temps un gouvernement resserré, d’une quinzaine de ministères.
Son gouvernement sera en revanche paritaire, le président n’a pas d’autre choix que de tenir cette promesse. Restera à surveiller si, comme il l’a également promis, les femmes ministres « auront des responsabilités éminentes ». (...)
Dès le 4 mai, François Hollande s’est engagé « à ce qu’une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel soit rédigée et inscrite le plus rapidement possible à l’agenda parlementaire. »
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Selon le calendrier annoncé début avril par le candidat Hollande, le chantier de l’égalité salariale et professionnelle sera abordé dès le mois de juillet, lors d’une session extraordinaire du Parlement.
L’égalité professionnelle passe aussi par un meilleur partage des tâches familiales. Serpent de mer du quinquennat Sarkozy, une réforme du congé parental, avec pour objectif d’impliquer davantage les pères, est aussi à l’ordre du jour du président Hollande. Il a également promis de développer l’offre de garde pour la petite enfance, en relançant l’accueil des moins de 3 ans en maternelle, et en mettant en place un "service public de la petite enfance", dont les modalités restent à définir.
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Pour les investitures aux législatives, l’UMP est encore très loin de la parité. Et même au PS les réticences restent fortes, à l’image de son secrétaire national aux élections, qui s’est auto-parachuté candidat aux législatives sur une circonscription initialement réservée à une femme.