
Les réactions se poursuivent, chez les professionnels du livre, après que Jean-François Copé s’en est pris au livre Tous à poil !, et que, dans le même temps, le Salon beige a demandé le retrait de certains ouvrages en bibliothèque. À ce titre, le Syndicat de la librairie française tient à marquer son soutien.
Dans un communiqué, le SLF « s’associe aux protestations contre les appels à retirer des bibliothèques publiques des ouvrages pour la jeunesse traitant de l’égalité entre les femmes et les hommes ou de l’homosexualité ».
Les attaques menées contre « certains livres destinés aux enfants […] ne sont jamais anodines », souligne le SLF. Et d’ajouter : « Les livres sont le reflet des questions qui traversent la société et chaque individu. Chercher à évincer certains ouvrages des écoles ou des lieux de lecture publique, c’est retirer la confiance à tous ceux dont le métier est de sensibiliser les enfants sur ces sujets, qu’ils soient auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires ou enseignants. »
En effet, il importe de pouvoir débattre des questions soulevées dans les ouvrages, en tant que sujets de société, et il apparaît « à la fois dangereux et vain » de nier l’existence même de la « diversité croissante des choix de vie et la liberté qui s’y rapporte ».
À ce titre, les librairies, établissements de diffusion de la culture, ont « pour rôle de s’ouvrir à des opinions et à des publics différents à travers leur sélection de livres et les débats qu’elles organisent ». Et le SLF d’attester de l’inquiétude, elle aussi croissante, que de voir ces lieux devenir « la cible de l’intolérance et elles réaffirment leur engagement en faveur de l’égalité et du respect des différences ». (...)
depuis cette intervention, non seulement le livre (Tous à poil) est arrivé dans les meilleures ventes sur les sites en ligne, mais surtout, JF Copé s’est attiré les foudres de l’ensemble de la profession.