Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Sud-Ouest
Les antinucléaires veulent fermer la centrale du blayais
Article mis en ligne le 31 mars 2013

Mimosas était déjà plantée sur la pelouse de la centrale nucléaire de Braud-Saint-Louis avec sa banderole de Tchernoblaye et s’étonnait de l’absence de Greenpeace. Un retard surtout, après une nuit bien remplie : « On a rebaptisé 21 communes du Blayais en recouvrant les panneaux d’agglomération avec le nom de Fessenheim », a justifié Patrick Maupin, coordinateur de Greenpeace, à l’origine de la manifestation.

(...) les militants des deux associations comptaient d’abord sur l’effet médiatique pour dénoncer une nouvelle fois la dangerosité de la centrale du Blayais : « Après la tempête de 99, Alain Juppé et le préfet ont envisagé l’évacuation de Bordeaux. Si les pompes n’avaient pu être remises en route, suite à l’inondation, c’était la perte de contrôle. Or, le coefficient de marée n’était pas très important et avec le réchauffement climatique, il faut s’attendre à voir ce type de tempêtes se multiplier. » (...)

Même si des travaux avaient été réalisés après l’incident, le risque n’est toujours pas totalement écarté et les militants ne sont pas les seuls à s’en inquiéter. L’Autorité de sûreté nucléaire a en effet prescrit « avant le 31 décembre 2014, les travaux permettant de protéger les installations contre l’inondation ».

Le coordonnateur de Greenpeace pointe aussi « l’âge des artères » de la centrale girondine : « Avec ses quatre réacteurs construits de 1982 à 1983, elle est aux normes des années 75. Une enceinte de confinement simple et non double, une piscine sans enceinte indépendante, en haut du bâtiment du combustible… Que se passerait-il en cas d’agression aérienne ? »

Sur les marchés, je rencontre des salariés désabusés et angoissés, soumis aux horaires interminables en cas de problème, formés à la va-vite dans la sous-traitance, avec un management dur. » « Nous ne voulons pas leur enlever leur travail », précise Patrick Maupin. « Un chercheur du CNRS a calculé que les énergies renouvelables pourraient créer 220 000 emplois directs. Et il faudra aussi démanteler les centrales… » (...)