(...) destination finale : Dannenberg, le terminal ferroviaire où les conteneurs doivent être transbordés sur des camions pour parcourir par la route la vingtaine de kilomètres menant au site de Gorleben, une ancienne mine de sel reconvertie en site de stockage. Les déchets sont issus du retraitement, à La Hague, des combustibles usés des centrales nucléaires allemandes, et ce convoi est le dernier de la douzaine prévue par contrat : dernière occasion, aussi, pour les opposants, de manifester leur refus de ce commerce des déchets nucléaires de manière spectaculaire. Des milliers de militants anti-nucléaires ont ainsi passé la nuit de samedi à dimanche dans la région du Wendland, dans le nord de l’Allemagne, pour protester contre l’acheminement par le train de déchets radioactifs vers le centre de stockage de Gorleben. Et c’est au petit matin que la police allemande est intervenue pour évacuer, dans le calme, les opposants au convoi.
(...) Au cours de la nuit, la police a également évacué sept militants de l’organisation écologiste Greenpeace, qui s’étaient enchaînés aux voies à proximité de Lüneburg, non loin de là. Elle avait dû pour cela couper un morceau des rails, a indiqué Greenpeace, photos à l’appui. Le train était quant à lui toujours stationné à la gare de Maschen, à 80 km environ de Dannenberg. Il devra avant cela atteindre la gare de Lüneburg, mais plusieurs actions sont prévus sur ce trajet d’environ 25 km. Le convoi empruntera ensuite une portion de 60 km environ jusqu’à Dannenberg, jugée à risque par les autorités, car il n’y a qu’une voie de circulation, bordée de part et d’autre par la forêt, d’où peuvent toujours surgir des militants anti-nucléaires. (...)